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Migrants en situation irrégulière : pour Bruno Retailleau «le Maroc est un pays ami que je respecte énormément avec qui il y aura un dialogue», mais «un rapport de force doit être institué, notamment avec l'Algérie»
L'ancien président du groupe LR au Sénat a déclaré qu'une nouvelle politique de la migration «sera déployée». Selon lui, «un rapport de force doit être institué, notamment avec l'Algérie». Dans une interview accordé à RTL, jeudi 3 octobre, le ministre français de l'intérieur, Bruno Retailleau (Les Républicains, LR), a déclaré, au sujet des obligations de quitter le territoire français (OQTF), que «le Maroc est un pays ami que je respecte énormément, j'ai déjà eu mon homologue le ministre de l'intérieur (Abdelouafi Laftit), nous allons d'abord dialoguer». Avant d'ajouter : «Pour les pays qui vont être récalcitrants, il y a la politique des visas : on octroie à l'Algérie 200 000 visas pour 2 000 OQTF. C'est déséquilibré et je veux la réciprocité.» Pour lui, «certains pays, on les subventionne avec les aides au développement. Désormais cette aide sera conditionnée», actuellement, aussi, «on est en train de négocier à Bruxelles le mécanisme de préférence commerciale : jouer sur les tarifs douaniers pour les pays qui ne respecteraient pas leurs engagements pour les OQTF. Je n'écarte rien», a-t-il confié. Le ministre a exprimé, mercredi 2 octobre, son souhait de prolonger jusqu'à deux cent dix jours la durée de la rétention administrative pour des migrants en situation irrégulière. Pour «les crimes les plus graves», commis par des migrants en situation irrégulière, «notre main ne doit pas trembler, il faut aller jusqu'à cent quatre-vingts jours, voire deux cent dix jours», a-t-il confié au Figaro Magazine. «Sur la durée de rétention, on va jusqu'à deux cent dix jours pour les terroristes, pourquoi est-ce qu'on ne ferait pas deux cent dix jours pour les crimes sexuels ? Qui ici est contre ?», s'est-il interrogé au cours de son audition devant la commission des lois à l'Assemblée. L'ancien président du groupe LR au Sénat a précisé, à RTL, que cette mesure «nécessite le vote d'une loi.» Outre ces paramètres sur la durée de placement en CRA, M. Retailleau compte aussi conditionner la «politique de visas à l'octroi des laissez-passer» consulaires. L'Algérie a obtenu 205 853 visas et «n'a repris que 2 191 de ses ressortissants», a déploré le ministre.