En Algérie, l'expression politique officielle ne recule devant aucun mensonge. En marge d'une rencontre récente entre le président du gouvernement slovène Robert Golob et le président algérien Tebboune, l'agence de propagande du régime APS a mentionné «une convergence de vues (…) sur la nécessité du droit à la liberté et à l'autodétermination des peuples et des nations luttant pour leur indépendance, notamment en ce qui concerne la Palestine et le Sahara occidental.» Un maquignonnage flagrant qui a provoqué un courroux officiel slovène, a appris Barlamane.com. Dans les faits, le président de l'exécutif slovène n'a jamais mentionné le dossier du Sahara lors de sa conférence de presse, qu'il a tenue seul après que son hôte a brillé par son absence, ni lors de ses discussions avec les responsables algériens, au demeurant obsédés par le Maroc. Dans une dépêche qui a provoqué une colère noire chez les autorités slovènes, l'APS a rapporté que «la liberté (…) doit permettre aussi l'autodétermination des peuples et des nations, tant pour la Palestine que pour le Sahara occidental (sic!) et que la volonté de la liberté est la base sur laquelle nous devons travailler ensemble», des mots que M. Golob n'a jamais prononcés. Vite, l'agence de presse slovène (STA) a rétabli la vérité : les discussions entre les deux dirigeants ont évoqué «les projets du gouvernement slovène en matière de reconnaissance de la Palestine, les approvisionnements en gaz naturel en provenance d'Algérie et les préparatifs pour les élections européennes.» Ce n'est pas la première fois que l'Algérie controuve des propos officiels étrangers pour nourrir sa psychose antimarocaine. Heureusement, les démentis ne tardent pas à restituer les faits authentiques.