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Aid al-Adha : « Il est difficile de maintenir les prix des billets de transport, le soutien du gouvernement ne couvrant pas les dépenses des propriétaires d'autocars», soutient Mohamed Bamansour
A l'approche de l'Aïd al-Adha et du nombre croissant de déplacements qui lui est corrélé, un état de mécontentement commence à se faire sentir au sein de la population, notamment les professionnels du transport des voyageurs : malgré l'augmentation de la valeur des subventions gouvernementales à 40%, il est prévu que les prix des billets pour les trajets interurbains en car augmentent dans les prochains jours, à hauteur de 25%. Dans ce contexte, Mohamed Bamansour, président de la Fédération nationale du transport touristique, a déclaré qu'il est très difficile pour toute entreprise de transport de maintenir les prix des billets. Et ce, particulièrement en cette période coïncidant avec l'Aïd al-Adha, qui constitue une occasion de relancer et promouvoir le secteur. Il a, en effet, expliqué que » le diesel ou le gasoil représente 70 % du coût du transport, et les 30 % restants de la marge bénéficiaire ne couvrent pas les dépenses des propriétaires d'autobus ». Le syndicaliste a ajouté, dans une conversation téléphonique avec Barlamane.com, que le gouvernement a rompu ses promesses faites aux professionnels du transport lors de leur dernière rencontre, telles que les exonérations fiscales ainsi que celles liées aux assurances. Il n'a pas pris les mesures nécessaires pour faire face à cette situation, a-t-il précisé. Cela se répercutera négativement sur ceux qui souhaitent passer la fête de l'Aïd avec leurs familles qui vivent dans des zones reculées, notamment des villages, à l'aller comme au retour, a-t-il ajouté. Le syndicaliste a souligné que « les professionnels du transport ne peuvent pas absorber les hausses successives enregistrées par les prix des carburants, notamment au vu de leurs modestes revenus et des répercussions du Covid-19 », notant que « les aides de l'Etat ne couvrent pas les dépenses des propriétaires de bus, cette crise en ayant mis beaucoup d'entre eux au bord de la faillite. » Bamansour a dénoncé une « hausse massive et continue des prix du carburant » au Maroc, , tout en soulignant que le secteur du tourisme est le secteur le plus touché en raison des répercussions du coronavirus d'une part, et des augmentations hebdomadaires « aléatoires » du gouvernement qui ont touché la plupart des denrées alimentaires et des carburants, d'autre part. Le syndicaliste a considéré que « le manque de clarté et de visibilité sur les niveaux que les prix du pétrole peuvent atteindre sur le marché international, constituent une contrainte pour l'Etat, les transporteurs professionnels et les consommateurs ». De ce fait, il a appelé à la nécessité de soutenir le pouvoir d'achat des transporteurs et des usagers et à atténuer la hausse des prix des biens et services.