Les professionnels du secteur du transport, toutes catégories confondues, demandent une application de la notion de gasoil professionnel. Une réunion avec le Premier ministre est prévue en fin de cette semaine. Jeudi 8 juin, à Casablanca, les professionnels du secteur du transport étaient au complet. La Fédération nationale du transport de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a réuni les présidents des 17 organisations nationales des transports routiers urbain, interurbain et international de personnes et de marchandises, ainsi que celles de la logistique et de la messagerie. Au menu principal de cette méga-réunion, la hausse du prix du carburant. « Nous avons tenu cette réunion pour débattre des difficultés rencontrées suite à la hausse du gasoil. En moins de deux ans, le prix a grimpé de 1,70 dirham. Le problème réside dans le fait qu'avec la hausse des coûts, nous avons des difficultés à faire répercuter cette augmentation sur les tarifications », explique Abdelilah Hifdi, président de cette fédération. En effet, durant les deux dernières années, le secteur a connu quatre hausses : 20 centimes le 25 août 2004, 50 centimes le 16 mai 2005, 50 centimes le 1er août 2005 et 50 centimes le 9 février dernier. Et suite à cette dernière hausse, le gouvernement avait « promis des mesures d'accompagnement». «Et nous attendons toujours ces mesures ! Nous sommes une force de proposition et nous voulons appliquer la notion de gasoil professionnel qui consiste en la répercussion de la TIC (Taxe intérieure de la consommation) sur le prix. Cela permettra aux professionnels d'amortir le choc pétrolier, de lancer une attractivité pour le secteur formel et de ne pas trop faire subir ces hausses aux citoyens », ajoute-t-il. Pour connaître ces propositions, les professionnels du secteur participeront à une réunion avec le Premier ministre vers la fin de cette semaine. Propositions des transporteurs En plus de la notion du gasoil professionnel, les transporteurs ont établi une liste de propositions à soumettre aux pouvoirs publics. Il s'agit tout d'abord de la mise en œuvre de « la notion de privilège du voiturier et la coresponsabilité du transporteur et du chargeur quant aux pratiques de la surcharge du véhicule ». Ils veulent également une exonération des droits d'importation des dispositifs de sécurité des véhicules poids lourds (frein ABS, ralentisseur, pneus tubeless, imitateur de vitesse), ainsi que la modernisation du contrôle des entreprises de transport routier.