Montée fulgurante des prix à la pompe Karim Ben Amar La hausse des prix à la pompe continue sa montée fulgurante et néanmoins inquiétante. Les citoyens marocains sont tous impactés par cette flambée vertigineuse du prix des carburants. Mais tout le monde s'accorde à dire que les professionnels du secteur du transport sont les plus touchés par les prix démesurés des combustibles qui atteignent jour après jour de tristes records. Frôlant désormais les 16 Dhs pour le litre de gasoil ou d'essence, les professionnels du transport ne savent plus à quel saint se vouer. C'est aussi le cas des grands taxis (de type 1). Ces derniers examinent même la possibilité d'augmenter les tarifs de leurs courses. Pour en savoir plus, l'équipe d'Al Bayane a contacté le syndicaliste Saïd Errarhai. La hausse des tarifs de la course est-elle inéluctable ? Une solution intermédiaire peut-elle émerger ? Qu'en est-il des aides pour le carburant ? Quelles sont les mesures décidées par les professionnels du secteur ? Le membre du bureau national de l'Organisation démocratique des professionnels des transports et de la logistique (ODTL) nous dit tout. Les détails. Du jamais vu au Maroc. La hausse des prix à la pompe, jour après jour atteint des sommets au grand dam des automobilistes. Sans aucune visibilité, les marocains sont pris en otage depuis quelques semaines déjà. De nombreux usagers particuliers optent désormais pour la marche ou alors des moyens de transport plus écologiques, comme le vélo ou la trottinette. Mais en général, qu'en est-il des professionnels du transport et des taxis en particulier ? Depuis la grimpée des prix à la pompe, les chauffeurs de taxis traversent une période bien trouble. À l'unisson, ils assurent qu'avec les prix des carburants en plus de la recette versée quotidiennement aux propriétaires des agréments de taxis, ils ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs familles. Depuis quelques jours, il se dit ici et là que les prix de la course des grands taxis (type 1) vont connaitre une hausse afin d'amortir le prix à la pompe qui frôle désormais la bagatelle de 16 dhs le litre de carburant. Pour avoir de plus amples informations sur cette probable hausse, l'équipe d'Al Bayane a contacté le représentant syndicale du secteur du transport (ODT) Saïd Errarhai. En réponse à une question concernant l'aide pour le carburant, le syndicaliste déclare que « l'hypothétique aide dédiée aux professionnels des transports comporte de très nombreuses anomalies. Concernant le secteur des taxis, la première constatation est que le chauffeur joue aujourd'hui le rôle de la caisse de compensation, ce qui est inadmissible. C'est pour cette raison qu'une volonté politique de la part du gouvernement doit voir le jour, d'autant plus que la majorité à toutes les cartes en main ». Et d'ajouter, «il convient de noter que toutes les conditions sont désormais favorables pour promulguer un arrêté, une décision ou même une loi permettant de remettre en place la caisse de compensation ». Pour le syndicaliste, la subvention est minime et pas toujours juste. « La subvention est non équitable en comparaison avec les hausses répétées des prix des carburants. Cette subvention doit-être étendue sur toute la période de la crise. Nous observons que c'est tout le contraire qui est fait ». Le syndicaliste nous assure même que la plateforme dédiée à cet effet n'est pas encore opérationnelle à 100%. « Il ne faut pas se méprendre, cette action entreprise par le gouvernement sert uniquement à contrecarrer la grogne des professionnels du secteur ainsi que des citoyens ». Concernant la réévaluation du prix de la course, Said Errarhai souligne que « bien que cette action soit la plus logique pour atténuer le choc de ces hausses répétitives, nous ne pouvons pas outrepasser la loi. C'est un domaine régi par la loi et doit donc être le sujet d'un débat entre les professionnels et les autorités compétentes. C'est pour cette raison que de notre côté, nos adhérents ne peuvent augmenter les tarifs de la course ». Quant aux mesures décidées par les professionnels du secteur, le syndicaliste indique que Ces derniers ont répondu à l'appel général. « Nous avons été obligés de procéder à l'arrêt total et immédiat des services de transports. Nous avons dans ce même sillage, adressé des correspondances aux autorités compétentes afin de leur rappeler les conséquences désastreuses qu'a subies le secteur des transports en général et celui des taxis en particulier.