Le parquet, à titre de rappel, a estimé que les preuves de la culpabilité de Soulaiman Raissouni, éphémère éditorialiste, sont irréfutables, requérant contre lui la peine maximale de dix ans. Finalement, la sentence prononcée en première instance a été retenue. La Chambre des représentants aux Etats-Unis a abordé récemment la situation des droits dans plusieurs pays, y compris le Maroc. L'affaire de Soulaiman Raissouni, condamné pour «agression sexuelle» par un jeune militant LGBTQ a été furtivement évoquée. L'enquête a été ouverte à la suite d'une publication sur Facebook dans laquelle le plaignant l'accuse d'avoir abusé sexuellement de lui avec, pour preuve, une conversation enregistrée et des échanges sur le système de messagerie Messenger. La victime de M. Raissouni, dans un post sur Facebook, a dénoncé les manœuvres de quelques officines la «politisation» de son affaire, décrite comme «vindicative». «Ce dossier a été traité devant une juridiction qui a garanti à toutes les parties impliquées la plus exacte application des lois. Quand on a tout dit, le procès doit être clos : il serait absurde de le recommencer indéfiniment en affirmant, à tort, qu'il est politique. C'est une affaire de droit commun, quoi qu'en disent les ergoteurs. Tout remettre en question dans le cadre de cette affaire, sous n'importe quel prétexte. Je ne saurais leur prêter, pour mon compte, ce pouvoir» Le militant LGBTQ — qui s'est constitué partie civile — a maintenu depuis le début du procès qu'il a été victime d'une agression sexuelle. Pour sa part, le parquet a estimé que les preuves de la culpabilité de Raissouni étaient irréfutables et a requis la peine maximale de dix ans contre lui. Finalement, c'est la sentence prononcée en première instance qui a été retenue : cinq ans de prison. «Ceux ayant dit que l'ordonnance criminelle, en plusieurs points, semble n'avoir été dirigée qu'à la perte de l'accusé, détournent mon affaire de manière inacceptable. J'ai été flétri pour jamais à la suite des intimidations, des mensonges, des menaces et ce certaines pratiques inhumaines qui ont été menées contre moi. Du moins faut-il convenir que ce fait est assez grave pour établir une suffisante présomption que j'ai été victime d'une horrible calomnie», déplore Adam Ouch qui ajoute : «Je ne lâcherai rien (…) les faux militants seront confrontés à leurs errements et l'histoire retiendra que j'avais subi les pires sévices morales parce que j'ai décidé de dire la vérité.» Arrêté en mai 2020, Raissouni a boudé la plus grande partie de son procès en première instance, entre février et juillet 2021, son comité de soutien a instrumentalisé une fausse une grève de la faim pour réclamer sa libération conditionnelle.