Le parquet avait estimé que les preuves de la culpabilité de Soulaiman Raissouni, sont «irréfutables», requérant contre lui la peine maximale de dix ans. Soulaiman Raissouni, condamné en première instance à cinq ans de prison pour «agression sexuelle», a vu sa peine confirmée par la cour d'appel de Casablanca, le 23 février. Raissouni, 49 ans, est accusé d'«agression sexuelle» par un jeune militant LGBTQ. L'enquête a été ouverte à la suite d'une publication sur Facebook dans laquelle le plaignant l'accuse, sous pseudonyme, de l'avoir agressé sexuellement. L'accusation se fonde également sur une conversation enregistrée et des échanges sur le système de messagerie Messenger. Malgré les lourdes tentatives de la défense de mettre en doute ses déclarations, le militant LGBTQ — qui s'est constitué partie civile — maintient depuis le début du procès qu'il a été victime d'une agression sexuelle. Pour sa part, le parquet avait estimé que les preuves de la culpabilité de Raissouni étaient «irréfutables» et avait requis la peine maximale de dix ans contre lui. Arrêté en mai 2020, Raissouni a boudé la plus grande partie de son procès en première instance, entre février et juillet 2021, en raison d'une grève de la faim qui avait duré cent vingt-deux jours qui a été instrumentalisée par ses soutiens et certaines ONG. Pour les autorités marocaines, Raissouni a bénéficié d'un procès «équitable» et ces poursuites «n'ont rien à voir avec son travail journalistique».