Devant la cour d'appel, Soulaiman Raissouni a catégoriquement nié avoir eu «une quelconque relation» avec le plaignant. Mais sa défense plombe son argumentaire. Soulaiman Raissouni, condamné à cinq ans de prison pour agression sexuelle, a été mis en difficulté lors d'une nouvelle comparution, lundi 7 février, devant la cour d'appel de Casablanca. Lors de la plaidoirie de la défense de Soulaiman Raissouni, l'avocat Ahmed Ait Bennace a affirmé que si «Adam est homosexuel, il aurait apprécié d'être harcelé sexuellement ou même violé par Soulaiman Raissouni». Autrement dit, Adam n'aurait pas considéré les actes de Raissouni comme une agression sexuelle. Cette déclaration, selon les sources de Barlamane.com «a fortement incommodé le prévenu, qui a hoché la tête en signe de désapprobation, tandis que sa femme, Khouloud Mokhtari, a brusquement quitté la salle d'audience». Devant la cour d'appel, Raissouni, pour se défendre, a catégoriquement nié avoir eu «une quelconque relation» avec le plaignant, un militant des droits des minorités sexuelles, et l'avoir «harcelé, séquestré et agressé». Le juge l'a notamment interrogé sur un post Facebook dans lequel le plaignant l'accuse de l'avoir violé à son domicile, ainsi que sur des conversations qui prouveraient qu'il «harcelait» son accusateur. Le parquet, en la personne du procureur, qui estime que les preuves sont irréfutables de la culpabilité de M. Raissouni, a requis le 31 janvier en appel la peine maximale de dix ans de prison ferme contre Soulaiman Raissouni. L'accusation a mis en évidence les déclarations courageuses du plaignant ainsi que des messages et l'enregistrement audio d'une conversation entre ce dernier et le journaliste démontrent clairement la culpabilité de Raissouni. Le procès a été reporté au lundi 14 février pour continuer la dernière phase du procès, celle des plaidoiries de la défense de Raissouni, avant le prononcé du verdict.