Incarcéré depuis le 22 mai 2020, le journaliste Soulaimane Raissouni a comparu, lundi 10 janvier, devant la Cour d'appel de Casablanca. Accusé « d'agression sexuelle » contre un homme de la communauté LGBT, le journaliste de 49 ans a nié toutes les accusations qui lui sont attribuées. De son côté, le juge a décidé de poursuivre son interrogatoire le 17 janvier prochain. Il s'agit de la première comparution de l'ex-rédacteur en chef d'Akhbar Al Yaoum, devant un juge depuis son incarcération en 2020. Lors de son audience, Soulaimane Raissouni n'a pas manqué de clamer son innocence devant la Cour d'appel de Casablanca, lundi, niant catégoriquement « avoir eu une quelconque relation » avec le plaignant ou encore « l'avoir harcelé, séquestré ou agressé ». تم مساء اليوم بدء الاستماع للصحفي سليمان الريسوني من طرف محكمة الاستئناف حيث ضحض بالحجة وقوة البرهان كل التهم الموجهة اليه. وقد تقرر تأخير استكمال الجلسة للأسبوع المقبل 17 يناير 2022 على الساعة الثانية زوالا.#الحرية_لسليمان_الريسوني — هاجر الريسوني hajar raissouni (@hajarraissounu) January 10, 2022 Interrogé par le juge sur un post Facebook publié par le plaignant sous pseudonyme, l'accusant de l'avoir « violé » à son domicile, ou encore sur des conversations qui prouveraient cela, Soulaimane Raissouni a insisté devant le tribunal sur « l'incohérence » de ces preuves ou encore les « contradictions » dans les déclarations du plaignant, affirmant n'avoir aucun lien « avec ces documents ». La bonne nouvelle est que Soulaimane Raissouni semblait en bonne santé lors de son audience lundi, après avoir entamé une grève de la faim l'été dernier, qui a mené à la détérioration de son état de santé voir même à son hospitalisation. Le journaliste d'opinion a ainsi opté pour cette forme d'escalade pour protester contre « l'injustice » qu'il a subie depuis le début de son arrestation jusqu'au début de son procès, réclamant son droit à « un procès équitable ». Même si les autorités marocaines ont toujours affirmé que l'arrestation du journaliste n'a rien avoir avec son travail journalistique et sa plume critique, Soulaimane Raissouni et ses soutiens ou encore les associations des droits de l'homme, ont toujours affirmé qu'il s'agit d'un procès fabriqué de toute pièce pour faire taire le journaliste. D'ailleurs, toutes les demandes de remise en liberté soumise par la défense de Soulaimane Raissouni ont été refusées, même s'il dispose de toutes les garanties pour en bénéficier selon sa famille et les militants des droits de l'homme, qui ont toujours appelé à sa libération tout en poursuivant le procès, mais « équitablement ».