Mauritanie : L'ambassadeur du Royaume enchaînent les contacts de haut niveau au lendemain de la visite présidentielle au Maroc    Service militaire: Cérémonie à la base aérienne de soutien général de Benslimane à l'occasion de la fin de la 1ère phase de formation du 39e contingent    Casablanca : Un avion de Vueling Airlines atterrit en urgence à cause d'un incendie    Mozambique : violences post-électorales et inquiétudes pour la communauté marocaine    2024, l'une des pires années pour les enfants en terres de conflit    Des détails inédits sur l'extradition de Nassim Kalibat vers Israël mettent fin aux élucubrations    Révision du Code de la famille: partage des biens entre époux, logement dans l'héritage... des contrevérités à corriger    Nouvelle: Mon Ami O......Le ténébreux    Marrakech: Présentation du dernier roman "La Nuit Nous Emportera" de Mahi Binebine    En 2024, le sport national confirme sa place sur les scènes continentale et internationale    Hackathon Smart Région: Une initiative pour l'innovation territoriale à Fès-Meknès    Bientôt, reprise des liaisons aériennes et maritimes entre la Libye et le Maroc    Dakhla : réunion de suivi de la mise en œuvre de la Feuille de route du tourisme 2023-2026    Le Maroc reçoit un soutien de l'Espagne pour renflouer la patrouilleuse échouée dans les eaux de Melillia    Un foulard marocain offert à la princesse de Galles lors du traditionnel rassemblement royal de Noël    La FMEJ pointe la menace de l'arrêté ministériel pour la presse régionale    Alerte météo : Chutes de neige et vague de froid au Maroc    Perturbations continues à l'aéroport de Tours : un vol en provenance de Marrakech dérouté vers Clermont-Ferrand    Yémen: L'Onu prévient d'une détérioration de la situation humanitaire en 2025    Une frégate indienne à Casablanca pour renforcer les relations avec la Marine Royale    Le dirham s'est déprécié de 0,7% face au dollar    Basket. DEX (h) / J10 : le MTB vainqueur de l'ASE en ouverture    Marrakech : lancement des préparatifs pour l'aménagement de la place du 16 novembre et la construction du premier parking souterrain collectif de la ville    UA: En 2024, le Maroc a poursuivi son action en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique    Le navire de guerre indien Tushil accoste au port de Casablanca pour renforcer la coopération bilatérale et navale avec le Maroc    Sénégal : Démantèlement d'un site clandestin d'orpaillage    Trois ans et demi de prison pour Mohamed Ouzal, ancien président du Raja, dans une affaire de malversation    Port de Laâyoune: Les débarquements de la pêche en trend baissier à fin novembre    Donald Trump demande à la Cour suprême de suspendre la loi interdisant TikTok    Les Etats-Unis envisagent de prolonger l'accord sur les biens culturels avec le Maroc    L'Humeur : Il n'y a qu'un seul Dieu    Royaume-Uni : Le trafic aérien perturbé par le brouillard    Internet : Trois décennies d'un Maroc connecté [INTEGRAL]    Revue de presse de ce samedi 28 décembre 2024    Botola DII. J11 / MCO-USMO, en affiche cet après midi !    Botola D1. J16 / WAC-MAS en affiche ce soir    Immigration clandestine : 10.400 morts ou disparus en 2024    SMIG et SMAG. Des augmentations actées pour 2025    Football. Bouchra Karboubi, la fierté de l'arbitrage marocain    Alerte météo : La tempête amènera jusqu'à 40 cm de neige dans certaines régions    Service militaire : Le 39ème contingent des appelés prête serment à l'issue de la formation de base    Carlos Justiniani Ugarte: "La transformation numérique est une opportunité unique pour élargir l'accès aux diagnostics"    Nostalgie : Les quatre incontournables des fêtes de fin d'année au Maroc    Football : le New York Times sacre le Maroc superpuissance du ballon rond    Attiat-Allah mène Al Ahly à la victoire face à Al Masry avec un doublé    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    ICESCO : Lancement de "Montre-moi ton sourire", une bande dessinée pour lutter contre le harcèlement scolaire    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La campagne de régularisation fiscale confrontée à une vague de désinformation
Publié dans Hespress le 27 - 12 - 2024

Alors que la Direction générale des impôts (DGI) met en place une régularisation volontaire pour les contribuables n'ayant pas déclaré leurs revenus imposables avant 2024, une vague de désinformation suscitée par certains influenceurs, a semé la panique sur les réseaux sociaux. Cette campagne met en lumière la nécessité de promouvoir une véritable culture contributive au Maroc, où le paiement des impôts reste perçu par une partie de la population comme un fardeau plutôt qu'un acte citoyen.
La récente campagne de sensibilisation lancée par la DGI pour encourager les contribuables à régler rapidement leur situation fiscale concernant leurs bénéfices et revenus soumis à l'impôt à compter du 1er janvier de l'année prochaine a viré, sous l'effet de certains influenceurs, à une sorte de « phobie fiscale ». Ceux-ci ont en effet suscité une véritable panique chez les redevables. Motivés par les gains financiers qu'engendrent les buzz, ils ont produit des centaines de vidéos et de publications contenant des données erronées sur « une nouvelle taxe sur les comptes bancaires! », « des saisies sur les comptes bancaires en 2025 sans préavis » et ont lancé des appels à ne pas déposer d'argent dans les banques.
Et face à la prolifération des récits, interprétations et analyses de ces faiseurs de « buzz » sur les médias sociaux concernant le règlement volontaire de la situation fiscale, la Direction générale des impôts a tenu à préciser que cette régularisation volontaire de la situation fiscale concerne les personnes physiques au titre de leurs profits et revenus imposables au Maroc, n'ayant pas été déclarés avant le 1er janvier 2024, et constituant la source d'avoirs et de financement des dépenses. Il s'agit d'avoirs liquides déposés dans des comptes bancaires, d'avoirs liquides détenus en monnaie fiduciaire sous forme de billets de banque, d'acquisitions de biens meubles ou immeubles non destinés à usage professionnel et de la souscription d'avances en comptes courants d'associés ou en compte de l'exploitant et des prêts accordés aux tiers.
La DGI souligne aussi que le montant des avoirs et dépenses déclarés ayant fait l'objet de paiement de la contribution, dont le taux est fixé à 5% de la valeur de ces avoirs et dépenses, ne sera pas pris en considération pour la rectification des bases imposables lors du contrôle fiscal du contribuable concerné, ainsi que pour l'évaluation du revenu global annuel dans le cadre de la procédure d'examen de l'ensemble de la situation fiscale des personnes physiques, visée à l'article 216 du Code Général des Impôts.
La culture contributive remise en question
Au-delà des efforts légitimes de l'État pour élargir l'assiette fiscale et accroître l'efficacité de la collecte des impôts, à travers des instruments réglementaires tels que la loi de finances, et permettre ainsi au Trésor de financer les coûts associés aux chantiers de protection sociale, à la lutte contre l'inflation et la sécheresse ou au développement d'infrastructures pour l'organisation de la Coupe du monde 2030, le problème chronique lié à la faible culture contributive au Maroc resurgit, étant donné qu'une bonne partie des contribuables s'efforcent toujours d'éviter de payer leurs impôts, alors que d'autres estiment que le respect de leurs obligations fiscales est un signe de citoyenneté et un moyen de contribuer au développement de la société.
Le professeur et chercheur spécialisé en psychologie sociale, Azzedine Mehiaoui, indique à cet égard à Hespress que "le faible taux de contribuables au Maroc révèle un problème profond, dans lequel se chevauchent des facteurs psychologiques et sociaux". En fait, et malgré les efforts du gouvernement pour élargir l'assiette fiscale et améliorer la collecte des impôts, "une faiblesse persistante de la culture fiscale des individus est toujours observée", explique le professeur.
L'un des principaux facteurs de cette situation, selon Mehiaoui, "est le manque de confiance dans les institutions gouvernementales, qui pousse les citoyens à l'évasion fiscale, car ils considèrent que l'argent qu'ils paient n'est pas investi dans l'amélioration de leur vie ou le développement des services publics". Et de souligner également que "le manque de solidarité sociale reflète des attitudes différentes à l'égard de la fiscalité : certains considèrent le paiement des cotisations fiscales comme un fardeau qui ne devrait pas être supporté, tandis que d'autres le considèrent comme un devoir et un moyen de contribuer à l'édification de la Nation".
Dans le même contexte, le professeur fait remarquer que "la citoyenneté fiscale est un concept absent, dans la mesure où le paiement des impôts n'est pas considéré comme faisant partie de la responsabilité nationale collective et que souvent, l'idée de l'évasion fiscale devient socialement acceptable".


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.