La Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l'homme (LMCDH) précise qu'elle intervient "au nom du droit de la plaignante et de sa dignité" et que veut que son dossier soit instruit séparément de l'action engagée par le ministère de l'intérieur. La Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l'homme (LMCDH) a appelé, dans un communiqué, Mohamed Ziane à cesser «son déchaînement médiatique», dirigé contre la femme qui l'accuse de l'avoir lésé dans ses droits. «La LMCDH a reçu une demande de soutien de la part de la plaignante dans l'affaire Ziane (…) Les pratiques diffamatoires de ce dernier contre cette femme enfreignent ses droits civiques et politiques garantis et disconviennent à une personne supposée être un auxiliaire de justice», écrit l'organisation qui veut que le cas de la plaignante soit instruit séparément de l'action engagée par le ministère de l'intérieur. La LMCDH réclame également que les preuves apportées par la plaignante contre Mohamed Ziane «soient prises en considération». Mohamed Ziane est jugé depuis le 9 décembre notamment pour outrage à la justice et adultère à la suite d'une plainte déposée contre lui en début d'année par le ministère de l'Intérieur. L'avocat déchu avait multiplié les saillies contre les services de sécurité marocains, après la diffusion d'une vidéo dont l'authenticité a été avérée, le présentant de façon compromettante une entrevue entre lui et une cliente mariée dans une chambre d'hôtel. Ziane, 78 ans, qui a été laissé en liberté, est poursuivi pour onze chefs d'accusation, dont ceux d' »outrage à des fonctionnaires publics et à la justice », « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou encore « harcèlement sexuel », selon nos sources. La diffusion de la vidéo par une web-tv marocaine avait fait grand bruit sur les réseaux sociaux. En réponse aux allégations infondées de Ziane, le ministère de l'Intérieur avait déposé en janvier 2021 une plainte « fondée sur des faits matériels concrets, à travers lesquels des institutions de l'Etat ont été offensées via la diffusion d'accusations et d'allégations fallacieuses, sanctionnées par le Code pénal », selon un communiqué officiel.