Les frasques de l'ex-bâtonnier et la diffusion d'images à caractère sexuel fin 2020 ont achevé d'écorner sa réputation. Le tribunal de première instance de Rabat a décidé de poursuivre l'ancien bâtonnier controversé Mohamed Ziane en état de liberté pour 11 chefs d'accusation différents, dont «outrage à fonctionnaires publics», «diffusion de fausses informations», «complicité d'adultère», «incitation à violer l'état d'urgence sanitaire», etc. Ziane a comparu aujourd'hui devant la salle d'audience n°3 du tribunal de première instance de Rabat, sur instruction du procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat. Il a été entendu par la Brigade nationale de police judiciaire concernant des plaintes déposées par le ministère de l'Intérieur à son encontre. Fin 2020, la diffusion d'extraits audiovisuels intimes de Mohamed Ziane en compagnie d'une «cliente» dans un hôtel huppé à Rabat a provoqué une onde de choc. Début 2021, le ministère l'Intérieur a déposé une plainte contre Ziane pour outrage aux institutions sécuritaires. Le ministère a indiqué qu'il avait décidé d'engager des poursuites judiciaires contre Ziane conformément aux dispositions de la constitution. «La décision de porter plainte [contre Mohamed Ziane] est fondée sur des faits matériels concrets, à travers lesquels les institutions de l'Etat ont été visées par la diffusion de fausses accusations et allégations sanctionnées par le Code pénal», avait déclaré le ministère. Mohamed Ziane, dans des propos polémiques, avait demandé la dissolution de la Direction générale de la surveillance territoriale (DGST) et de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). «Les fausses déclarations [de Ziane] équivalent à de la diffamation pure et simple», a fait valoir le ministère.