C'est dans un communiqué rendu public mardi 12 janvier que le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir déposé plainte devant le parquet du tribunal de première instance de Rabat, contre l'avocat et ex-ministre délégué chargé des Droits de l'Homme, Mohammed Ziane. Cette poursuite en justice intervient « conformément aux dispositions de la Constitution du Royaume, notamment les dispositions relatives à la garantie des droits des justiciables, des individus et des institutions, et dans le cadre de la volonté d'activer les dispositions juridiques encadrant l'Etat de droit », peut-on lire dans le communiqué. Une plainte, affirme le ministère de l'Intérieur, qui donne réponse « aux déclarations et aux graves allégations portées par Mohammed Ziane contre une institution nationale ». Le communiqué souligne en outre que « la décision de déposer plainte est basée sur des faits matériels concrets, à travers lesquels des institutions de l'Etat ont été offensées via la diffusion d'accusations et d'allégations fallacieuses, sanctionnées par le Code pénal, notamment les crimes d'outrage à des fonctionnaires publics lors de l'exercice de leurs missions, injure contre un corps constitué, publication d'allégations et faits mensongers et diffamation ». Le ministère de l'Intérieur affirme que le recours à la justice découle de son devoir constitutionnel de protéger et d'appliquer la loi, de confronter tout contrevenant et de son engagement ferme à protéger ses employés contre les attaques, outrages ou diffamations qui pourraient leur porter atteinte dans l'exercice de leurs fonctions, conformément aux impératifs de l'Etat de droit et dans le plein respect des exigences constitutionnelles et des dispositions juridiques en vigueur.