Le procès de Mohamed Ziane, poursuivi pour 11 chefs d'accusation, s'est ouvert jeudi 9 décembre à Rabat et a immédiatement été renvoyé au 22 décembre, a constaté Barlamane.com. Mohamed Ziane, jugé à partir du 9 décembre notamment pour «outrage à la justice» et «adultère» à la suite d'une plainte déposée contre lui en début d'année par le ministère de l'Intérieur, a vu son procès reporté au 22 décembre. À sa sortie du tribunal, l'ex-bâtonnier en disgrâce a donné libre cours à une tirade complotiste, liant des ennuis judiciaires à un supposé acharnement contre lui, «téléguidé par les institutions sécuritaires.» Mohamed Ziane, 78 ans, laissé en liberté, est poursuivi pour onze chefs d'accusation, dont ceux d'«outrage à des fonctionnaires publics et à la justice», «injure contre un corps constitué», «diffamation», «adultère» ou encore «harcèlement sexuel», a vu sa réputation entachée par une série de méfaits. Une vidéo qui présente de façon compromettante une entrevue entre lui et une cliente mariée dans une chambre d'hôtel a provoqué un scandale inédit. Depuis, il accuse «la police politique» sans preuve, de le viser. La diffusion de cet enregistrement par une web-tv marocaine a suscité un tollé sur les réseaux sociaux. À l'époque, Mohamed Ziane avait «mis en cause» le patron de la police et des renseignements intérieurs, Abdelatif Hammouchi, d'être responsable du «trucage» des images, avant de reconnaître par la suite leur véracité. En réponse à ces accusations, le ministère de l'Intérieur avait déposé en janvier 2021 une plainte «fondée sur des faits matériels concrets, à travers lesquels des institutions de l'Etat ont été offensées via la diffusion d'accusations et d'allégations fallacieuses, sanctionnées par le code pénal», selon un communiqué officiel.