Dans un article en date de ce 23 novembre, le fondateur et directeur de la publication de l'Opinion Internationale, Michel Taube s'interroge sur la multiplication des attaques verbales dirigées par Alger contre le Royaume du Maroc. L'Opinion Internationale fait un parallèle entre Rabat et Alger et énonce que « depuis cinq mois, les autorités algériennes ont pris des décisions qui menacent de déstabiliser le Maghreb et de provoquer des ondes de choc jusqu'en Europe. En face, le Roi du Maroc, Mohammed VI, plus en phase avec le sentiment des citoyens algériens et marocains qui n'ont aucune animosité entre eux, multiplie les mains tendues, comme lors de son Discours du trône le 31 juillet dernier ». Michel Taube fait une chronologie de l'agressivité du pouvoir algérien envers le Maroc avant de l'analyser : Quinze jours après les accusations du président algérien selon lesquelles le Maroc était derrière les incendies en Kabylie provoquant 89.000 hectares de forêts brulées dans lesquels 90 personnes, dont 33 militaires succombaient, le chef de la diplomatie algérienne déclarait en date du 24 août 2021, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Le Royaume était accusé de faire le lit des indépendantistes du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) et de les pousser à « revendiquer l'autonomie de la région ». S'ensuivit une série d'hostilités de la part de l'Algérie envers son voisin. « Le 22 septembre, Alger fermait son espace aérien aux avions marocains, civils comme militaires, et même aux aéronefs immatriculés au Maroc. Le 1er novembre, l'Algérie lançait une nouvelle diatribe, en accusant le Maroc d'avoir assassiné, par bombardement, trois Algériens dans le Sahara ». Fin octobre, l'Algérie décidait la non reconduction du contrat du gazoduc GME, pénalisant de concert la population marocaine et algérienne et menaçant l'Europe sachant que « le gaz algérien représentant 97% des besoins marocains( ...) depuis 2014, l'économie algérienne subissait la baisse des cours des hydrocarbures. Se priver des exportations vers le Maroc, c'est aussi appauvrir son propre pays (sa population et non ses dirigeants !) ». D'autre part, déplore l'auteur de l'article, l'Espagne est le pays européen le plus touché par cette décision offensive car l'Algérie est son premier fournisseur de gaz. Le journaliste souligne qu' « une partie des livraisons algériennes passe par un gazoduc sous- marin, le Medgaz, mais il est déjà exploité au maximum de ses capacités (8 milliards de mètres cube par an). Les compensations promises par l'Algérie, si elles semblent crédibles en termes de production, le sont bien moins s'agissant de l'acheminement du gaz vers l'Espagne, où l'on s'attend à une flambée des prix ». Un point qui soulève de nombreuses inquiétudes et questions au Parlement européen. Michel Taube avance plus loin, que « la souveraineté marocaine sur les fonds marins des côtes notamment sahraouies, légitimerait Rabat pour autoriser les activités de recherche et d'extraction de gaz et de pétrole, avec des conséquences évidentes sur les rapports de force entre les deux puissances nord-africaines : le Maroc deviendrait un concurrent immédiat de l'Algérie, menaçant sa position de principal exportateur d'hydrocarbures vers l'Europe ». Il est, en effet, établi que c'est le Sahara qui fait l'objet « du bras de fer que voudrait imposer Alger » : Les événements de Guerguerat démontrent bien que depuis la reconnaissance le 10 décembre 2020, par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara et celle de « vingt pays qui ont suivi ainsi que l'ouverture au Sahara de consulats de plusieurs pays, dont les Emirats arabes unis, ont crispé Alger qui leur impose dorénavant des visas d'entrée. L'auteur de l'article conclut sur le fait que « l'agressivité d'Alger tient à la nature du pouvoir algérien : l'armée y est omnipotente mais elle est fragilisée ». Elle s'est trouvé un bouc-émissaire, le Maroc, et chercherait même la guerre pour « raviver le sentiment national algérien ». Cependant Michel Taube évoque des dissensions au sein de l'armée même sur la question, notamment face au danger de faire du « Sahara devienne un sanctuaire du terrorisme islamique ». Dans le cas où une guerre éclaterait, le directeur de publication d'Opinion internationale, soutient que « la France et l'Union européenne doivent, comme les Etats-Unis, se ranger sans ambiguïté du côté marocain, et lui apporter le soutien diplomatique et logistique dont il a besoin ». Alger menace la stabilité de la région alors que le Maroc conduit par le roi Mohammed VI se développe et se modernise, conclut l'auteur de l'article.