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«L'Algérie ferme le robinet du gaz pour punir le Maroc, et c'est l'Espagne qui trinque» : en France, l'aventurisme énergétique du régime d'Alger passe mal
Après la Russie, l'Algérie à son tour utilise le gaz comme moyen de pression : elle met fin au contrat du gazoduc passant par le Maroc qui alimente l'Espagne en gaz, écrit France Info. «L'Algérie ne sait plus quoi faire pour enquiquiner son meilleur ennemi. Cet été, le gouvernement a même accusé le Maroc d'être responsable des incendies qui ont fait une centaine de morts en Kabylie. C'était plus pratique que de parler réchauffement climatique ou de reconnaître ses propres carences en matière de pouvoirs publics» écrit France Info ce lundi. «Fin août, de manière unilatérale, Alger a même décidé de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Aujourd'hui, il ferme le gaz» a-t-on noté. «Depuis 1996, le Maroc est en effet un pays de transit pour le gaz algérien destiné à l'Espagne et au Portugal. Grâce au gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le pays et transporte chaque année plus de 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel, le royaume touche des droits de péage payés en nature : par du gaz. Et pour les mètres cubes qui lui manquent, il a droit à des tarifs très avantageux. Alors que les prix de l'énergie s'envolent, depuis le 31 octobre au soir, cette manne est officiellement tarie par décision des autorités. Le président Tebboune a demandé au groupe public algérien Sonatrach de ne pas reconduire son contrat avec l'Office national de l'électricité (ONE), l'opérateur marocain» rapporte-t-on. Pour la chaîne française, «au cœur de la crise, il y a encore et toujours le même sujet, le Sahara . L'Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis et leur droit à l'autodétermination, ne digère toujours pas le fait que les Etats-Unis aient reconnu la souveraineté marocaine sur ce territoire». Le 29 octobre, la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU actant la prolongation du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara (Minurso) a irrité les Algériens. «Staffan de Mistura prend justement ses fonctions ce lundi 1er novembre. À lui – une nouvelle fois – de relancer les négociations.» Le Maroc réagit en mode «même pas mal», dit la chaîne. Dans son communiqué publié dès dimanche 31 octobre, l'Office national de l'électricité explique que la décision algérienne n'aura dans l'immédiat qu'un impact «insignifiant». Le pays a pris ses dispositions. «Et même si les deux centrales qui fonctionnent grâce au gaz algérien s'arrêtent, le consommateur ne s'en rendra pas compte. Le Maroc dispose d'une capacité de production électrique qui couvre largement ses besoins. Le nouveau gouvernement discute également avec Madrid pour que l'Espagne renvoie du gaz au Maroc par le même gazoduc. En revanche, pour l'Espagne, ça risque d'être moins indolore. L'Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel du pays. Heureusement, elle ne l'envoie pas par un seul tuyau. Un autre gazoduc, le Medgaz, qui depuis 2011 passe par les fonds marins, va lui continuer de fonctionner» alerte la même source. «Mais le Medgaz est déjà au maximum de sa capacité. Les autorités algériennes se veulent rassurantes : pour que l'Espagne ne manque pas de gaz cet hiver, elles promettent d'augmenter les livraisons de gaz liquéfié par méthanier. Une méthode en réalité aléatoire car ces bateaux sont rares sur le marché. La conséquence possible, c'est une augmentation des prix pour les Espagnols. Une affaire qui embarrasse toute l'Europe, car les 27 n'ont aucun moyen pour aider l'Espagne, cinquième économie de l'Union, à résoudre son problème de dépendance énergétique» a-t-on conclu.