Répondant à la déclaration agressive sur le Sahara marocain, du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors du débat général de la réunion ministérielle du Mouvement des Non Alignés (MNA), tenu en format virtuel le 13 et 14 juillet, l'ambassadeur Représentant permanent du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, a soutenu l'autodétermination pour le peuple Kabyle. Le gouvernement provisoire kabyle salue sa position. Ferhat Mehenni, président du MAK, Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie, et de l'ANAVAD, Gouvernement provisoire kabyle en exil, a salué « une position courageuse et historique en Afrique du Nord et pour toute l'Union Africaine » du droit à l'autodétermination du peuple kabyle, par le Maroc à travers la voix de son représentant permanent à l'ONU. Mehenni a souligné que « grâce au Maroc, les PNA (Pays non alignés) ont pris acte de la légitimité de la Kabylie à décider souverainement de son avenir », ce qui constitue « un jalon remarquable du combat pacifique kabyle sur la voie de notre indépendance». Rappelons que deux jours auparavant, lors de réunion virtuelle du MNA, l'Algérie par la voix de Lamamra s'est dressée en défenseuse absolue du droit à l'autodétermination pour régler le dossier du Sahara, balayant d'un discours provocateur toutes les dernières résolutions de l'ONU qui appuient le plan d'autonomie marocain. Et ce, en voulant inclure de force une discussion non prévue à l'ordre du jour. Omar Hilale, dans une réponse ferme, lui a rappelé que son pays qui s'érige en pro-autodétermination des peuples refuse ce même droit au peuple Kabyle, lequel est l'un plus anciens d'Afrique qui dénonce la plus longue occupation étrangère subie au monde. Omar Hilale a, de ce fait, montré la fragilité de la cause algérienne pour l'autodétermination des peuples. Plus encore, a-t-il argumenté : l'Algérie la revendique pour une « république chimérique autoproclamée dans la capitale algérienne, en violation du droit international (…) une entité fictive, créée, financée, armée et entretenue par l'Algérie, afin de mettre en œuvre son agenda géopolitique régional ». Et ce, arguments à l'appui, puisqu'elle ne dispose d'aucune reconnaissance « ni de facto ni de jure », « ni par le Conseil de sécurité de l'ONU, ni l'Assemblée Générale, ni le MNA, ni le G77+ Chine, ni l'Organisation de la Coopération Islamique, ni la Ligue Arabe, ni l'Organisation Internationale de la Francophonie, ni l'Union du Maghreb Arabe ».