Le procès de Omar Radi, en détention préventive depuis dix mois, a été renvoyé au 8 juin, a appris Barlamane.com. Les avocats de Omar Radi ont abordé mardi 1er juin les détails de procédure émaillant l'affaire de viol, examinée par la Cour d'appel de Casablanca. Omar Radi est également poursuivi pour «atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» avec «financement de l'étranger», sans lien avec les accusations de «viol». Sa victime, Hafsa Boutahar, a accusé le camp de son agresseur «de s'efforcer à faire repousser l'échéance de ce dossier, en multipliant pressions et intimidations pour que le procès traîne en longueur». Un sit-in a été organisé aujourd'hui pour la soutenir, opéré par diverses associations des droits de la femme. Les manifestants tenaient des affiches et des mini-banderoles réclamant que la voix de la victime soit entendue. L'enquête pour viol a été ouverte en juillet 2020 après la plainte de la jeune femme, qui dénonce les tentatives de politiser son affaire. Imad Stitou, complice et ami du prévenu, est jugé en même temps que lui pour «participation au viol». Jusqu'à présent, la justice a rejeté toutes ses demandes de liberté provisoire, comme celles d'un autre journaliste, Soulaiman Raissouni, 48 ans. Après plusieurs reports, son procès pour agression sexuelle et séquestration doit reprendre jeudi.