Hafsa Boutahar, qui a porté plainte, assure avoir été entraîné dans une relation sexuelle brutale non consentie par Omar Radi en juillet 2020. Elle critique la dernière sortie d'Aboubakr Jamaï soutenant ce dernier et fustige une «culture de viol qui vise à dissuader les femmes de recourir à la justice pénale», et un «esprit de parti coupable de toutes les déviations, est implacable dans ses aveuglements». Omar Radi, poursuivi pour viol, trouve toujours des soutiens, tandis que son accusatrice, Hafsa Boutahar, jette les yeux autour d'elle, ne trouvant que peu de voix capables de défendre sa cause légitime, soit dans son ensemble, soit dans ses détails. Cette fois, c'est Aboubakr Jamaï qui s'épuise à développer des arguments peu convaincants pour blanchir Omar Radi. «Je suis une femme libre. Les soutiens de mon agresseur ont donné le spectacle d'une piètre tenue morale. De quel droit mettent-ils leur opinion personnelle au-dessus de celle de la justice en cours ?» s'indigne Hafsa Boutahar, laquelle déplore «les règlements de comptes qui se greffent» sur son affaire et «l'abominable campagne d'intimidation et de manipulation» entreprise contre elle par les soutiens de celui qu'elle met en cause. Hafsa Boutahar est, depuis des mois, proie à des divulgations injurieuses, à des diffamations et à des calomnies jetant le doute sur la véracité de son histoire. «Ils s'acharnent contre une femme, une victime. Mon agresseur sert à ses défenseurs de paravent, de prétexte, ou même d'excuse pour livrer contre la justice de mon affaire une attaque croisée», proclame Mme Boutahar, qui ajoute : «Le mot d'ordre a été répandu : m'accabler et ignorer mon vécu. Me faire rentrer sous terre. M. Jamaï et d'autres se sont empressés d'entrer dans un ordre d'idées qui défend les crimes sexuels». Contraint par le récit de son accusatrice, Omar Radi, sous les verrous depuis juillet 2020, avait admis une relation «consentie» avec elle. «Parce que la violence verbale avait paru les servir dans certains moments. Ils ont cru devoir en user jusqu'au bout. Ils n'ont tenu aucun compte de ma situation en tant que femme et victime de viol ; ils ont continué de dénoncer, d'injurier, de mentir, et de parler de représailles imaginaires. De pareilles dispositions, affichées avec une scandaleuse imprudence, sont destinées à perturber me dénouement du procès, mais ces individus ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes» indique Mme Boutahar. Pour Hafsa Boutahar, Aboubakr Jamaï est un «manipulateur» qui défend la «culture de viol» avec des prises de position qui prennent un caractère de plus en plus aigu. Jamaï était un des récents signataires de quelques tribunes prenant fait et cause pour Omar Radi et Soulaiman Raissouni. «L'empressement avec lequel ces gens s'étaient conformés aux vues d'individus accusés de crimes sexuels est lamentable. Leurs manœuvres bien machinées sont destinées à exercer sur les esprits une diversion irrésistible. Il n'y parviendront pas. Rien ne me fera taire. Je ne me livrerai pas à leurs caprices. Non à l'impunité !» a-t-elle clamé.