Le procès de Omar Radi, en détention préventive depuis fin juillet pour des accusations de viol et d'espionnage, a repris mardi à Casablanca et a immédiatement été renvoyé au 18 mai, a constaté Barlamane.com. Omar Radi, qui a «contesté» sa comparution en visioconférence, a réclamé d'assister à son procès malgré le contexte sanitaire. Il est accusé à la fois d'avoir reçu des «financements étrangers», d'«atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» et de «viol» dans deux affaires jugées conjointement par la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca. La justice, qui a jusqu'à présent refusé toutes ses demandes de remise en liberté, doit se prononcer sur ce point une nouvelle fois. L'enquête pour viol a été ouverte en juillet 2020 après la plainte de Hafsa Boutahar, confrontée à d'incessantes intimidations depuis le déclenchement de l'affaire. Elle défend avec pugnacité son droit à la dignité et réclame un procès loin de toutes les influences pour l'hommme qu'elle accuse. Imad Stitou est jugé en même temps qu'Omar Radi, son ami, pour participation au viol. Il a comparu lui aussi ce mardi devant le juge. Omar Radi a déjà été condamné début 2020 à quatre mois de prison avec sursis pour «outrage à magistrat» après un tweet menaçant envers un juge.