Plusieurs sites électroniques institutionnels marocains ont été rendus inaccessibles dans la nuit de samedi à dimanche à la suite d'un assaut cybernétique de grande ampleur revendiqué par un collectif de pirates informatiques se réclamant de l'Algérie, d'après ce que Barlamane.com a pu constater. Parmi les plates-formes neutralisées figurent les portails du ministère de l'agriculture et de la pêche maritime, du ministère chargé des relations avec le Parlement, du Centre régional d'investissement (CRI) de Casablanca-Settat ainsi que de la Direction générale des impôts (DGI). L'ensemble de ces interfaces a été frappé par une saturation des serveurs, provoquée par un déluge coordonné de requêtes artificielles — procédé désigné sous le nom d'«attaque par déni de service distribué» (DDoS). La manœuvre a été revendiquée sur la messagerie chiffrée Telegram par une entité se désignant sous l'appellation «DDOS 54», laquelle a diffusé des captures d'écran documentant l'inaccessibilité des services numériques pris pour cibles. Le contenu régulier des sites a momentanément disparu, plongeant les usagers dans une incapacité totale d'accès. Ce nouvel épisode s'inscrit dans une escalade technique perceptible depuis plusieurs semaines entre formations clandestines issues des deux rives. Il intervient dans le sillage d'un précédent acte d'intrusion attribué au groupe «JabaROOT», suspecté d'être à l'origine d'un effacement partiel de la base de données du Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), avec divulgation non autorisée de données relatives à des milliers de comptes professionnels et individuels. Aucune communication n'a été publiée, à l'heure actuelle, par les départements gouvernementaux concernés. Toutefois, selon des sources techniques contactées par Barlamane.com, des cellules spécialisées en cybersécurité auraient été mobilisées afin d'établir un diagnostic exhaustif des dommages, rétablir progressivement les services compromis et durcir les protocoles de défense en profondeur.