Le procès de Omar Radi, en détention préventive, a été renvoyé au 1er juin a constaté Barlamane.com mardi. La défense de l'accusé a montré d'abord de la mauvaise volonté, essayant de minimiser l'affaire, puis de la traîner en longueur. Le procès de Omar Radi, en détention préventive pour des accusations de viol et d'espionnage, a repris mardi 18 mai à Casablanca et a été renvoyé au 1er juin, a constaté Barlamane.com. L'association marocaine des droits des victimes (ADMV) a déclaré dans un communiqué son étonnement du report du procès, affirmant que la défense «fait intentionnellement traîner l'instruction en longueur, le procès fut plusieurs fois ajourné», laquelle avance que «le dossier ne peut être instruit sous prétexte de l'état de santé d'Omar Radi, sachant qu'il était en pleine forme physique et ne présentait pas de signes de fatigue, et qu'il a demandé de comparaître personnellement dans l'affaire à sa charge.». Une prise de position qui «a déclenché les contestations de la partie civile, qui est intervenue pour réclamer que les conditions et les garanties d'un procès équitable sont mûres», note l'ADMV. «Le tribunal a déclaré qu'il peut peut faire instruire l'affaire mais à la surprise générale, la défense a demandé de disposer du temps suffisant pour préparer ses arguments» précise la même source. «Les tergiversions de l'accusé et de ses avocats surviennent pour des raisons peu claires. Cela rend leur stratégie de défense incompatible avec les conditions et les garanties d'un procès équitable qu'ils réclament depuis le début de cette affaire», pointe l'ADMV. «Bien loin de précipiter la sentence, la défense aime mieux tergiverser. C'est pourquoi l'AMDV note avec grand regret que Omar Radi et sa défense ont délibérément enfreint le droit de la victime d'obtenir justice ainsi que la possibilité d'une réparation rapide conformément à la législation nationale et aux conventions internationales, en évitant des retards inutiles dans l'instruction de l'affaire» a-t-on souligné. Pour rappel, Radi est accusé à la fois d'avoir reçu des «financements étrangers», d'«atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» et de «viol» dans deux affaires jugées conjointement par la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca. Ce 18 mai , il s'est dit «incapable» de répondre aux questions du juge et a refusé que ses avocats déposent une nouvelle demande de remise en liberté provisoire. Selon le parquet, «différentes entités suivent de près» son état de santé. L'enquête pour viol, une affaire aux multiples rebondissements a été ouverte en juillet 2020 après la plainte d'une femme, Hafsa Boutahar. Si Omar Radi parle de «relations librement consenties», son accusatrice affirme qu'elle n'était pas consentante et dénonce la politisation de son affaire. Un autre journaliste, Imad Stitou, est jugé en même temps qu'Omar Radi, pour «participation au viol».