Des centaines d'étudiants, soutenus par des citoyens, ont défilé, comme chaque mardi dans les principales viles d'Algérie. Ils ont réitéré leur soutien aux revendications habituelles du Hirak et célébré le 20e anniversaire du Printemps berbère de 1980 et des évènements du 20 avril 2001. Les manifestants ont réclamé la «destitution du régime en place», la «chute de la mafia militaire», mais aussi un «Etat civil non militaire», tout en mettant l'accent sur les pratiques «terroristes» menées conjointement par les services secrets algériens, la présidence et l'armée. * * * Durant cette mobilisation, les marcheurs ont vivement exprimé leur soutien aux Kabyles et aux détenus d'opinion, tout en réclamant «l'indépendance de l'Algérie», ainsi qu'un «président légitime». Au niveau des sécuritaires, un important dispositif a été déployé sur les lieux et plusieurs arrestations ont été recensées. Ailleurs sur le territoire, des mobilisations de grande envergure ont été relevées à Béjaïa, Tizi-Ouzou, Kherrata, Sétif et Bouira, où les protestataires (étudiants et société civile) se sont rassemblés, tant pour la commémoration du printemps berbère de 1980 et du printemps noir de 2001, que pour dénoncer vigoureusement le régime en place. Les manifestants ont plaidé pour l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination de la Kabylie, tout en brandissant de façon inhabituelle des drapeaux «MAK». Il sied de signaler que de violents affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et les Kabyles à Tizi-Ouzou, incitant la police à battre en retraite face à la ferveur des manifestants. Néanmoins, des arrestations ont été recensées à Tizi-Ouzou, dont celle de l'activiste Walid Nekkiche.