Le quotient électoral, qui permettra de favoriser une plus grande participation aux élections, a été approuvé par la Cour constitutionnelle, le 10 avril, au grand dam du PJD, qui ne lâche pas du lest. Le PJD continue de mettre en doute la constitutionnalité du nouveau calcul déterminant le quota d'élus, malgré la décision de la Cour constitutionnelle de l'approuver, samedi 10 avril, appuyant le vote en faveur de la nouvelle loi électorale, opéré par sept autres formations du Parlement –dont quatre sont représentées au gouvernement– lesquels ont fait valoir qu'elle permettrait aux petits partis d'accéder à l'hémicycle. «L'objectif du nouveau quotient électoral est antidémocratique», analyse le PJD dans une première sortie, selon qui ce mode de calcul «vise le sain déroulement du processus électoral». Slimane El Amrani, responsable du Parti de la justice et du développement (PJD), également membre du conseil de la choura du Mouvement d'unification et de la réforme (MUR), a mis en garde contre «les tentatives de mettre la formation islamiste devant le fait accompli», laquelle est à la tête d'une coalition gouvernementale au Maroc depuis une décennie. El Amrani se rebiffe contre la nouvelle loi électorale «adoptée contre le gré du PJD» qui vise à «redessiner la carte des législatives de l'automne», selon le communiqué. Longtemps cantonné dans l'opposition, le Parti justice et développement (PJD) avait remporté un succès favorisé par des circonstances exceptionnelles fin 2011 durant le Printemps arabe, s'imposant à la tête d'un gouvernement aux prérogatives élargies mais aux choix sociaux et politiques très contestables. Cinq ans plus tard, le PJD était parvenu à conserver sa place grâce essentiellement à sa base électorale. Mais, cette année, son avenir est plus incertain et le parti est plus morcelé que jamais Impuissant à bloquer la nouvelle réforme électorale, le chef du gouvernement et patron du PJD Saad-Dine El Otmani a dénoncé un «recul démocratique qui affaiblit les institutions de manière directe». Le quotient calculé sur la base des inscrits est la bête noire du parti islamiste, alors qu'il est censé augmenté le taux de participation, «et ouvrir la voie à la consolidation des bases de la justice électorale» Selon les experts, la Constitution ne se prononce guère sur le mode de vote des membres de la Chambre des représentants, et rien dans la Loi suprême n'empêche l'adoption d'un modèle spécifique en la matière, d'où le quotient électoral n'enfreint nullement les principes constitutionnels, a-t-il soutenu, rappelant que celui-ci a été adopté à la majorité par les deux chambres du Parlement.