Après avoir subi un revers par la Cour constitutionnelle qui a validé le nouveau quotient électoral, le parti de Saad Dine El Othmani a déploré cette décision, tout en restant attaché à sa thèse. Bien que la Cour constitutionnelle ait donné un coup de grâce aux espérances du PJD quant à la révocation du quotient, en admettant sa validité, ce dernier campe sur sa position. Le secrétariat général du parti a réitéré dans un communiqué, son refus absolu du calcul du quotient sur la base des inscrits sur les listes électorales, sous prétexte qu'il est antidémocratique, réaffirmant sa « stupéfaction », quant au consensus de tous les partis politiques sur le changement de ce mode de répartition des sièges. En effet, toute la classe politique, majorité et opposition, a reconnu la nécessité de changer l'ancien quotient jugé préjudiciable au pluralisme politique. Un argument confirmé par la Cour constitutionnelle qui a considéré que la révocation du seuil électoral et le nouveau quotient sont en mesure d'amender la représentation nationale et d'affermir la concurrence entre partis politiques. Cependant, le parti de la balance demeure convaincu que le nouveau quotient conduit à une balkanisation de la vie politique après la révocation du seuil électoral, prétextant que cela va durcir la formation des alliances gouvernementales. Toutefois, le changement du quotient fut considéré nécessaire pour remédier à la fragilité de la majorité actuelle, minée par les divisions. Même si le PJD s'obstine à refuser le quotient, il s'est gardé de contester la décision de la Cour Constitutionnelle, sachant que ses arrêts « ne sont susceptibles d'aucun recours », selon l'article 134 de la Constitution, qui stipule que les décisions de la Cour « s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles ».