Un réseau international de trafic de drogue a été démantelé en Espagne, a-t-on annoncé le 3 juillet. Des agents de la police nationale espagnole, dans le cadre d'une opération conjointe avec la garde civile, ont arrêté 18 personnes – de nationalités marocaine, française, indienne et espagnole – pour la commission présumée, à différents degrés de participation, de délits de trafic de drogue, possession illégale d'armes, arrestation illégale, vol de véhicules, falsification de documents et simulation de crime. L'enquête a commencé dans la province d'Alicante, à la mi-avril 2020, après que l'existence possible dans la province d'une organisation criminelle complexe, qui serait dédiée au trafic de drogue, a été révélée. Les premières enquêtes se sont concentrées sur les régions d'Alicante de Marina Alta et Baja, où certains des premiers chercheurs résideraient, bien qu'il ne faudrait pas longtemps pour découvrir les liens existants de ces personnes avec d'autres individus, installés sur la Costa del Sol et, même, dans d'autres pays, comme le Maroc et la France. Au sein de l'organisation, selon l'enquête, existaient deux branches bien différenciées; l'une d'elles, celle basée à la Costa del Sol, dans les villes d'Estepona et de Benahavís (où résidaient les principaux dirigeants), était en charge de l'acquisition directe de la drogue au Maroc. Elle était composée d'individus très dangereux (fait qui a rendu l'enquête très difficile), de nationalités marocaine, française et indienne. Comme il a été possible de vérifier dans les deux perquisitions effectuées plus tard sur la Costa del Sol, cette partie de l'organisation disposait d'armes semi-automatiques. En outre, il a également été vérifié que les principaux dirigeants avaient de nombreux contacts avec des tueurs à gages et avec toutes sortes de criminels, dotées d'un casier judiciaire étendu. La deuxième branche a été établie dans la province d'Alicante, plus précisément dans les villes de Gata de Gorgos, Teulada, Moraira et Calpe. Elle était composée d'individus de nationalité marocaine et espagnole et ses missions étaient le stockage du haschisch qu'elle a reçu de la branche de Malaga et son transport ultérieur vers sa destination finale en France. Grâce à l'enquête, il a été appris que ces membres ont entamé des contacts pour acheter des hors-bords, du type de ceux utilisés pour le trafic de drogue, d'une valeur de plus de 200.000 euros. Outre le transport international de drogues, ils se sont également livrés à la vente au détail de haschisch, entre autres substances, avec le démantèlement de trois points de vente de drogues à Gata de Gorgos, Teulada et Calpe. Dans ce dernier cas, le point de vente était un salon de coiffure, dirigé par l'un des détenus, un établissement public qui avait un large éventail de clients. Au cours de l'enquête, les agents ont pu vérifier la tension entre les deux branches. Les dirigeants, installés à Malaga, soupçonnaient que la succursale d'Alicante aurait pu leur faire « renverser » des drogues, c'est-à-dire qu'ils avaient gardé le haschisch, ils n'ont donc pas hésité à kidnapper l'un des membres installés dans la région de la Marina et ils l'ont détenu pendant plus de vingt jours, comme garantie de paiement de la drogue, auraient disparu pendant l'un des transports. Il a finalement été libéré, après que certains membres de la succursale de Malaga se sont installés dans la ville de Calpe (Alicante), en pleine alarme (avec les mesures de restriction de mobilité correspondantes en vigueur à l'époque) et ont été détenus à un autre deuxième membre du parti d'Alicante afin qu'il puisse fournir des preuves fiables de l'endroit où le médicament était effectivement situé et, en outre, ils ont exigé qu'il leur verse plus de 300 000 euros. L'opération a été conclue avec la saisie de plus de 400 kg de haschisch, de diverses armes semi-automatiques à munitions, de plus de 220.000 euros en liquide et de 6 véhicules haut de gamme. À ce jour, 18 membres de l'organisation ont été arrêtés, dont 12 sont déjà en prison en attendant leur procès.