Un réseau de 23 organisations de lutte pour les droits des personnes LGBTQ a déclaré son « soutien absolu à l'activiste queer marocain.ne Mohamed Adam après la campagne de haine et de diffamation qu'il subit suite à son recours au système judiciaire marocain ». Dans une publication sur la page Facebook de l'association tunisienne Mawjoudin [NDLR : on existe], un mémorandum a été publié condamnant la campagne de haine et de diffamation que subit Adam Mohamed. « Mohamed a subi de l'harcèlement et une tentative d'agression sexuelle de la part d'un journaliste connu, fondateur d'un site d'actualités », peut-on lire dans la publication. Au total, ce sont 23 autres associations de lutte pour les droits des personnes LGBTQ, provenant de l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie, l'Égypte, le Soudan, la Libye ou encore le Liban, qui se sont jointes à la cause du jeune homme. Adam Mohamed est constamment mentionné comme « homosexuel », dénoncent les associations. Terme généralement employé de manière péjorative dans le but de décrédibiliser et de diffamer la victime de Soulaimane Raissouni. Dans cette campagne de diffamation, constatent les associations « le journaliste accusé de harcèlement et de tentative d'agression sexuelle utilise son pouvoir à travers les sites d'informations, les parties politiques, les mouvements des droits et humains et autres mouvements islamistes pour faire taire (…) Mohamed Adam ». Les associations réitèrent le fait qu'elles dénoncent cette campagne de diffamation que subit Adam et surtout le fait que les propos de la victime sont constamment remis en question sous prétexte que le journaliste en question est un opposant et que le condamner pour harcèlement n'est qu'un prétexte pour le mettre en prison. Pour conclure, les 23 associations appellent « tout le monde au soutien de (…) Mohamed Adam » et exigent « un procès équitable et une couverture médiatique professionnelle et éthique pour garantir la sécurité et la dignité de Mohamed Adam ». Rappelons qu'Adam Mohamed a porté plainte contre, preuves à l'appui, Soulaiman Raissouni pour viol. Les faits auraient pris place en 2018. Soulaiman Raissouni a été arrêté vendredi 22 mai par la police judiciaire et a été entendu. Les autorités ont ensuite décidé de le poursuivre en état d'arrestation à la prison d'Oukacha. Son procès est prévu pour le 11 juin.