L'opération de démantèlement, mercredi, par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), d'une cellule terroriste acquise à l' «Etat islamique», composée de 04 ex-détenus « salafis » , ayant été appréhendés respectivement à Meknès, Tétouan, Martil et dans la localité d' Agourai (province d'el Hajeb), s' inscrit dans le sillage des coups de filet réussis du «BCIJ». Ce dernier, tient-on à expliquer, agit en amont du danger terroriste, dès lors que la sécurité du royaume reste menacée dans un contexte régional jalonné de risques qui traduisent la dynamique à l' œuvre, en vue de l' expansion du projet global de la «Khilafa» sous l' égide de «l'Etat islamique», ou l' apport des relais locaux reste de mise. En effet , les membres de cette cellule , qui projetaient de rallier les rangs de « Daech » dans la zone syro-irakienne, sinon sa filiale libyenne, ont préféré servir l'agenda expansionniste de cette organisation terroriste dans la région maghrébine , sur fond d' actes terroristes de grande envergure (au moyen d'armes à feu et de ceinturons explosifs visant les sites névralgiques entre autres cibles sensibles) devant prendre valeur d' effet d' annonce de la reconversion du royaume en «Wilayat» de l' «l'Etat islamique» . Les soubassements de cette cellule terroriste renseignent, au demeurant, sur la problématique de la récidive à travers la persistance entêtée de l' idéologie «jihadi» chez des anciens détenus de cette mouvance, qui renouent rapidement avec leurs velléités terroristes . Ce constat est d' autant plus inquiétant que l' expérience de la prison semble, à contrario, inspirer à ces irréductibles, dont l'un comptant un passage au sein de « Daech » dans la zone syro-irakienne, une nouvelle raison pour redoubler de véhémence, à la faveur d' actes terroristes de grand éclat susceptibles de créer un climat de psychose, conformément à la stratégie de la terreur préconisée par «l' Etat islamique» .