Ce vendredi marque le 30ème acte de la révolte populaire en Algérie qui survient dans une conjoncture tendue. L'arrestation de Karim Tabbou, premier leader de l'opposition, jeudi, au pays a enflammé la contestation. Le pouvoir en place continue de tenter d'imposer sa solution, avec la tenue d'une élection présidentielle dans les circonstances actuelles. Le 30ème vendredi des manifestations s'est déroulé sous une très forte mobilisation des manifestants mais aussi sous une violente présence policière. Les médias algériens rapportent « des arrestations chaque 5 minutes » et de violentes interpellations des personnes qui filment ou prennent des vidéos, à part les journalistes. 11h30 Violente interpellation rue Didouche Mourad #Alger pic.twitter.com/jmTvHfVdTU — Khaled Drareni (@khaleddrareni) September 13, 2019 La nouvelle chanson des manifestants «Gaïd est devenu un pharaon, il parle à la caserne tous les jours, il piétine la Constitution aller-retour, ramenez le à El Harrach ce dictateur» a été scandée dans les rues de la capitale, et dans les autres villes. Les manifestants ont également scandé des slogans de soutien à Karim Tabbou, principal leader de l'opposition qui a été arrêté hier pour « atteinte aux symboles et au moral de l'armée ». Les slogans habituels n'ont pas été délaissés, les voix se sont élevées pour « un Etat civil et non militaire» ou bien « libérez les détenus d'opinion».