Les manifestants ont encore défilé en masse vendredi 31 mai dans plusieurs villes d'Algérie. Ils ont rendu hommage à Kamel Eddine Fekhar, militant des droits de l'Homme mort à l'hôpital après une grève de la faim. Les rassemblements ont été émaillés de plusieurs arrestations qui n'ont pas réussi à disperser les contestataires. Alger et un bon nombre d'autres villes du pays ont été le théâtre de manifestations pour le quinzième vendredi consécutif. Les contestataires du système en place ont pointé la responsabilité du pouvoir dans le décès, à l'hôpital du militant des droits de l'Homme, Kamel Eddine Fekhar. Ces rassemblements ont, également, été l'occasion de montrer le rejet de l'offre de dialogue formulée dans la semaine par le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah. En effet, un peu plus tôt Gaïd Salah avait appelé à à un dialogue… portant uniquement sur « les revendications populaires », martelant que le scrutin doit être et sera maintenu. Une déclaration jugée opaque et n'expliquant en rien la situation politique des semaines à venir. Les partis d'opposition insistent toujours sur l'instauration d'instances indépendantes de surveillance des élections. Et la rue, elle rejette, pour sa part, clairement le scrutin.