Ce 16ème vendredi consécutif de contestation est aussi le 1er depuis l'annulation de la présidentielle en Algérie. Les Algériens sont de nouveau descendus dans les rues d'Oran, Mostaganem ou encore d'Alger, ce vendredi 7 juin dès le matin. Les rues algériennes ont vibré au rythme de slogans scandés inlassablement : « Y en a marre de ce pouvoir » et « Dégage ! » à l'adresse du président par intérim Abdelkader Bensalah et du chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, l'homm fort du régime. L'annulation de la présidentielle du 2 juin est en fait la seconde du genre en moins de trois mois. Bouteflika avait annulé celle du 18 avril, tentant de prolonger ainsi son mandat. Une manœuvre qui avait eu pour effet de susciter l'ire sans pareille des Algériens. Le discours la veille du chef de l'Etat par intérim en Algérie, Bensalah, appelant l'ensemble de la classe politique au dialogue afin d'arriver à un consensus autour de l'organisation de l'élection présidentielle, n'aura pas réussi à convaincre les Algériens de rester chez eux. Ils veulent toujours se défaire de l'ancien système sans concessions.