La conférence mondiale triennale sur la vie sauvage, organisée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction se tient à partir d'aujourd'hui jusqu'au 28 aout, les 183 signataires de la CITES se réuniront à Genève pour élargir et renforcer les règles du commerce international de plus de 35.000 espèces. «La conférence de cette année se concentrera sur le renforcement des règles et des normes existantes tout en élargissant les avantages du régime CITES à d'autres plantes et animaux menacés par l'activité humaine», a déclaré la Secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero. Pendant 12 jours, des responsables politiques et des experts de la conservation discuteront de 56 nouvelles propositions soumises par les gouvernements et visant à modifier les niveaux de protection prévus par la CITES pour les espèces d'animaux et de plantes sauvages faisant l'objet d'un commerce international. Les espèces dont le commerce est réglementé par la CITES sont réparties en 3 annexes, une première liste pour les espèces les plus menacées de toutes les espèces animales et végétales couvertes par la CITES. La deuxième liste comprend quant à elle toutes les espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourraient le devenir si le commerce des spécimens de ces espèces n'était pas soumis à une réglementation stricte ayant pour but d'éviter une exploitation incompatible avec leur survie. La troisième liste concerne des espèces inscrites à la demande d'une Partie qui en réglemente déjà le commerce et qui a besoin de la coopération des autres Parties pour en empêcher l'exploitation illégale ou non durable. Bon nombre de ces propositions visent à garantir la durabilité du commerce des espèces en péril en exigeant des permis commerciaux par le biais d'une inscription sur la liste des espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourraient le devenir si leur commerce n'est pas étroitement contrôlé. D'autres recommandent d'interdire tout commerce de spécimens d'espèces menacées d'extinction en les inscrivant sur la liste des espèces dont la survie est la plus compromise. D'autres encore visent à prouver qu'une population s'est stabilisée et peut être transférée en toute sécurité de l'Annexe I à l'Annexe II. À titre d'exemple, le Botswana, la Namibie, le Zimbabwe et la Zambie souhaitent obtenir la levée ou un assouplissement de l'interdiction du commerce de l'ivoire pour leurs pays.