En célébration de la Journée mondiale de la vie sauvage, placée cette année sous le thème « Ecoutons la voix des jeunes » dans l'objectif d'impliquer les générations futures dans la lutte contre le braconnage et la contrebande des animaux sauvages, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD), en partenariat avec le Département de l'Intérieur Américain (DOI), a organisé, vendredi 3 mars 2017 dernier, un atelier sur le plan d'action national de mise en œuvre de la loi 29.05, relative à la mise en œuvre de la convention CITES qui réglemente le commerce international de près de 35.000 espèces de plantes et d'animaux, y compris leurs parties et produits, assurant leur survie dans la nature à la salle des conférences du jardin zoologique national. Après une présentation introductive du plan d'action national de mise en œuvre de la loi 29.05 qui concerne : les conditions d'importation, de transit, d'exportation et réexportation des espèces sauvages, les conditions d'élevage, de détention et de transport de ces spécimens et les mesures particulières applicables aux prélèvements et aux réintroductions de spécimens dans le milieu naturel. Les organisateurs ont présenté les résultats de l'enquête sur le commerce des espèces menacées qui a concerné quatre villes du Maroc : Tanger, Rabat, Casa et Marrakech. Pour rappel, un plan d'action pour la mise en œuvre de la loi 29-05 a été élaboré et mis en œuvre et concerne le renforcement des capacités des gestionnaires du HCEFLCD et de l'Administration des Douanes, l'éradication du marché des espèces sauvages et des produits dérivés, la réglementation de la détention de la faune sauvage, notamment pour les activités liées à la conservation du patrimoine culturel marocain et le développement d'un programme de sensibilisation à la lutte contre le commerce illégal des espèces sauvages. Par ailleurs, le HCEFLCD a mis en œuvre des plans d'actions nationaux pour les espèces en danger, faisant partie des annexes de la Convention sur les espèces migratrices (CMS), de la Convention Internationale sur le commerce des espèces de faune et de flore (CITES) ou de la liste rouge de l'UICN tels que : l'ibis chauve, le faucon d'Eléonore, l'outarde houbara, le turnix d'Andalousie, le balbuzard pêcheur, le gypaète barbu, le phoque moine, le singe magot... ainsi que le plan d'action national des ongulés sauvages couvrant les sept espèces (gazelle dorcas, gazelle dama mhorr, gazelle de cuvier, addax, oryx algazelle, cerf de berberie et le mouflon à manchette). A rappeler notamment que le Royaume du Maroc est l'un des premiers signataires de la Convention sur la Diversité Biologique en 1992 et qu'à partir de cette date le HCEFLCD a mis en place et en œuvre un certain nombre d'actions dont notamment et surtout : la mise en œuvre du plan directeur des aires protégées par la création de plus de 154 Sites d'Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), une dizaine de parcs nationaux, L'inscription de 24 zones humides d'importance mondiale (dans la liste Ramsar) la mise en œuvre des programmes de repeuplement et de réhabilitation d'espèces disparues comme la gazelle mohr, l'autruche à cou rouge ; l'addax... l'élaboration de plans d'aménagement et de gestion de dix parcs nationaux et certains SIBE, le renforcement du cadre législatif par la promulgation et l'élaboration de la loi sur les aires protégées et la loi sur la commercialisation des espèces de faune sauvage menacées d'extinction et inscrites sur la liste CITES. Rappelons à cette occasion que la soixante-huitième session de l'Assemblée générale des Nations Unies a décidé en 2013 de proclamer le 3 Mars, le jour de l'adoption de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), Journée mondiale de la vie sauvage afin de célébrer la faune et la flore sauvages et de sensibiliser le public à leur importance. Dans ce sens, l'Assemblée générale a réaffirmé dans sa résolution la valeur intrinsèque des espèces sauvages et leurs diverses contributions au développement durable et au bien-être des populations, notamment sur les plans environnemental, génétique, social, économique, scientifique, éducatif, culturel, récréatif et esthétique, et reconnaît le rôle important de la CITES en garantissant que le commerce international ne menace pas la survie des espèces. On signale ainsi que certaines d'espèces des plus emblématiques et menacées de la faune, y compris les gorilles de montagne, les pandas, les tigres et les différentes espèces de rhinocéros, vivent dans des réserves de biosphère. Le Programme sur l'homme et la biosphère et son Réseau mondial de réserves de biosphère jouent un rôle clé dans la conservation de la faune à travers différents projets et initiatives, comme le Partenariat pour la survie des grands singes (GRASP), l'une des initiatives les plus remarquables.