Selon l'Office des changes, les échanges commerciaux de marchandises lors du premier trimestre de 2019 ont été marqués par une aggravation du déficit commercial de 2,5%. En 2018, la balance commerciale du Maroc a affiché un déficit avec tous les continents à l'exception de l'Afrique. Dans le dernier rapport de l'Office des Changes, le déficit commercial n'est qu'un traduction de l'inefficacité de la plupart des accords de Libre-échange que le Maroc a signé avec plusieurs pays. Le rapport indique que, certes, les échanges du Maroc avec ses partenaires -soit Turquie, USA et UE- ont augmenté, mais qu'ils ont néanmoins, surtout bénéficié aux pays partenaires plus qu'au Maroc. Le seul continent avec lequel le Maroc n'affiche pas de déficit est l'Afrique. Le Maroc enregistre même un excèdent commercial. Selon le rapport, le déficit avec l'Europe s'est approfondi de 6% soit -6,6 millions de dirhams (Mdhs), celui avec l'Asie est passé de 57 Mdhs à 65,9 Mdhs. En revanche, le déficit enregistré avec l'Océanie a diminué de 85,8%. Quant à l'excédent avec l'Afrique, il se réduit de 4,4 Mdhs, sous l'effet conjugué d'une baisse des exportations et d'une hausse des importations. Concernant les exportations, la majorité des secteurs ont connu une évolution. En effet, des hausses ont été enregistrées dans le secteur des mines, phosphates et dérivés (35,3%), le secteur des industries mécaniques et électriques (17,9%), le secteur textile et habillement et cuirs (11,8%), le secteur de l'énergie (12,8%), et les autres industries manufacturières (21,5%). En revanche, le secteur de l'agriculture et des industries agro-alimentaires a enregistré une baisse de 13,2%, suite à la diminution des ventes en huile d'olives (777,2 Mdhs contre 1351,6 Mdhs). Les importations ont enregistré une hausse de 14,6% durant le premier semestre de l'année 2018. Cela est imputé à la hausse observée au niveau de tous les secteurs. En effet, les importations ont enregistré une augmentation de 35,6% pour les produits énergétiques sous l'effet de la hausse des achats des produits raffinés (3205,2MD contre 2595,8 MD) et de gaz naturel (1816,2 MD contre 930,6 MD). Les importations ont également augmenté de 18% pour les mines, phosphates et dérivés, de 17,5% pour les biens d'équipement, de 15,6% pour les produits agricoles et alimentaires de base et de 5,8% pour les matières premières et demi produits.