L'université, l'école et l'entreprise doivent travailler en étroite collaboration en vue de mettre en valeur les acquis et le savoir-faire des apprenants dans les métiers de la logistique. C'est ce qui a été affirmé lors de la cinquième édition de la conférence méditerranéenne de la logistique (Medlog), organisée, vendredi 28 septembre, à Tanger, sous le thème «L'homme et la logistique: compétences et savoirs». En faisant du développement du secteur de la logistique une de ses priorités stratégiques, le Maroc s'engage dans un important programme permettant «la formation de 61.000 personnes, notamment dans 20 filières de la logistique à l'horizon 2015-2016», a indiqué Mohamed Benjelloun, secrétaire général du ministère de l'équipement et du transport, lors de la séance inaugurale de cette édition, parrainée par l'Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA). Par ailleurs, l'université, les grandes écoles, les instituts de formation professionnelle, sont appelés à créer de nouvelles filières de formation et mettre en place des travaux de recherche en logistique. De leur côté, les entreprises doivent identifier leurs besoins de formation dans ce domaine. «Les métiers de la logistique sont en constante évolution, la bonne approche est d'y former tout au long de la vie professionnelle des apprenants», a souligné Michel Fender, professeur à l'Ecole nationale des ponts Paris Tech. Selon Latifa Rebaj, directrice régionale de l'Anapec, l'Agence de Fahs Anjra a été créée pour accompagner et répondre aux besoins des entreprises de la zone logistique en ressources humaines. «Nous ciblons l'exhaustivité des entreprises opérant dans ce secteur pour pouvoir anticiper les besoins du marché en compétences et prévoir des formations qualifiantes ou de reconversion pour les chercheurs actifs dans notre base de données», faisant remarquer que «notre démarche d'accompagnement est basée sur une convention de partenariat signée entre l'Anapec et les grands opérateurs de la zone». Les participants à cette rencontre ont convenu que le secteur logistique a besoin d'innovation permanente. «L'innovation logistique est un facteur-clé de la compétitivité de nos entreprises», a affirmé Soumaya El Iraqui Hassani, responsable au ministère de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies. Cette dernière a poursuivi que le Royaume a lancé à cet égard la stratégie Maroc innovation, qui est opérationnelle depuis 2011. «La stratégie a permis la mise en place du fonds de soutien à l'innovation permettant le financement des projets d'innovation à travers trois instruments «Intilak», «Tatwir» et la «Prestation technologique réseau (PTR)», a dit Mme El Iraqui, avant d'ajouter que cette stratégie qui vise à promouvoir l'émergence d'un environnement favorable à l'innovation connaît aussi la mise en place d'un fonds pour soutenir les projets de clusters.