Les rideaux viennent de tomber sur l'une des plus exceptionnelles éditions du Festival national des arts populaires (FNAP). Ce festival qui a soufflé sa 47ème bougie a réuni pendant quatre jours de festivités des dizaines de troupes venues percer toutes les arcanes de l'art populaire marocain. Lors d'une cérémonie de clôture qui a eu lieu dimanche soir, le public a eu droit à un répertoire purement traditionnel. Au Palais Badii, une fusion magique était au rendez-vous avec la présence des troupes folkloriques de tout le Royaume. Des performances les plus magiques ont été données par Abidat Rma, Ahidous Ain Orma, Ahouach Imiltanout, Ahouach Ouarzazate, Dakka Marrakchia, Gnaoua et la Danse Guedra ou encore la fameuse Reggada de l'Oriental. Ces spectacles ont transformé les enseignes du Palai Badii à un vrai théâtre à ciel ouvert où l'on sert du folklore à en ravir plus d'un. Parallèlement à cela, et sur la scène du Village, un fervent hommage a été rendu à Hamid Zahir. Un des moments forts de ce festival et qui a été partagé par un groupe de la nouvelle scène, aux performances électriques: H-Kayn et Dj Van qui n'a pas manqué de mettre le feu sur scène provoquant un déchaînement hors-paire du jeune public. Ce qui est intéressant à relever c'est que l'âme du festival n'a pas quitté ces jeunes et des fusions des plus inouïes ont eu lieu avec les grands de l'art populaire marocain. La double scène du Village du festival a ainsi accueilli une programmation dense, authentique et traditionnelle avec la présence de Hadda Ouaakki, Haouariates, Cherifa, Aita Haouzia, Tkitikat, Aita Haouzia, Aissaoua et Dekka Marrakchia. A noter que dans ce Village, et tout au long de la journée, des milliers de festivaliers se sont rendus pour découvrir les traditions du Maroc et découvrir de magnifiques expositions sur les relations entre les créateurs contemporains et le savoir-faire marocain, mais aussi des stands dédiés aux métiers d'art et des séances de projection de films sur les traditions populaires. Par ailleurs, il faut dire que le rayonnement de ce festival, sa continuité se fait «miraculeusement» et ce n'est point une exagération. D'après Mohamed Nait M'barek, directeur du FNAP: «Le budget alloué au FNAP est de 6 millions DH. Un festival digne de ce nom nécessiterait au minimum une douzaine de millions DH !». Des problèmes de financement surgissent donc sans pour autant entacher le poids de cette manifestation dans le paysage culturel marocain. Les organisateurs du FNAP, tout en appelant à un soutien qui permettra la perennité et le rayonnement international du festival, promettent un avenir rayonnant et un 50ème anniversaire qui sera fêté en grande pompe à l'horizon 2015.