Au-delà de la dimension médicale du diabète, une autre, d'ordre sociale, complique la tâche des médecins dans leur traitement de cette pandémie. Au-delà de la dimension médicale du diabète, une autre, d'ordre sociale, complique la tâche des médecins dans leur traitement de cette pandémie. Cette complication s'impose avec force durant le mois de Ramadan où certains patients refusent catégoriquement de ne pas jeûner parce qu'ils ont «honte», parce que ce serait un signe de faiblesse, une sorte de handicap pour eux ou encore parce que leur entourage ne leur permet pas ceci. «Il faut comprendre les risques du jeûne, certains peuvent bien évidemment le faire avec un suivi mais chez d'autres cela peut entraîner une hypoglycémie qui peut à son tour céder place au coma hypoglycémique et donc à la mort», s'alarme professeur Fatima Marouane, membre de l'Amicale des diabétologues endocrinologues du Grand Casablanca (ADEC). Il faut savoir que dans certains cas, le médecin peut tolérer le jeûne de son patient en réadaptant le traitement afin de mieux contrôler le taux du sucre dans le sang pendant le Ramadan. Ceci dit, il n'y a pas de tolérance zéro et le risque d'hypoglycémie est établi à environ 6%. «Si vous avez un diabète de type II, l'hypoglycémie peut arriver même si vous faites tout ce qu'il faut pour prendre en charge votre diabète. Les causes les plus fréquentes sont la prise de médicaments anti-diabétiques, sauter un repas, ou faire plus d'exercice qu'à son habitude», note la même source. En somme, si vous ressentez des symptômes d'hypoglycémie ou si vous avez un taux de sucre inférieur à 1,60/g, rompez le jeûne immédiatement et évitez-vous le pire.