Dans un état de santé lamentable, aidée par sa mère, elle marche difficilement traînant le pas pour accéder, ce vendredi du mois du mois courant, à l'hôpital régional de Khouribga. Dans un état de santé lamentable, aidée par sa mère, elle marche difficilement traînant le pas pour accéder, ce vendredi du mois du mois courant, à l'hôpital régional de Khouribga. Les douleurs lui coupent le souffle. Elle demande la direction du service de la maternité. Est-elle enceinte ? Sa mère explique à l'employée chargée de l'accueil que sa fille, âgée de vingt-huit ans, souffre d'une hémorragie violente. La fille n'arrive pas à souffler mot. Les larmes aux yeux, à peine si elle tient sur ses jambes devant la gynécologue qui doit l'examiner. «Tu viens de mettre au monde un nouveau-né ?», lui demande la gynéco après l'examen. La jeune fille lui répond négativement. «Cette hémorragie m'est arrivée suite à mes règles», balbutie-t-elle. La gynéco s'adresse à la mère et lui demande si sa fille a récemment accouché. La mère nie catégoriquement. La gynéco, elle, est certaine que la fille vient d'enfanter. Pourquoi mentent-elles ? Et où est le nouveau-né ? Les deux femmes gardent le silence. La gynécologue avise les éléments de la police judiciaire de la ville de Khouribga, qui se sont immédiatement dépêchés sur les lieux. Au moment où la jeune fille soumis aux premiers soins nécessaires pour apaiser ses douleurs, les policiers l'interrogent sur les remarques qu'a faites la gynécologue. Mais, elle nie toujours avoir mis au monde un bébé. Aussitôt, les limiers de la PJ conduisent la mère à un bureau pour la soumettre à des interrogatoires plus approfondis. Ils la martèlent de questions au point qu'elle s'effondre, se fond en larmes et crache le morceau. Elle avoue que sa fille vient d'accoucher d'un bébé de sexe féminin. Elle ajoute aux enquêteurs que sa petite-fille a rendu l'âme et qu'elle garde le cadavre de cette petite créature chez elle au Derb Ouled Si Bouâbid. Aussitôt les agents de police se dirigent vers le domicile de la mère. Et là il font la découverte macabre du cadavre du nouveau-né recouvert d'une étoffe maculée de sang, placé dans un sachet en plastique et jeté dans un coin aux toilettes. Le cadavre a été évacué vers la morgue pour qu'il soit autopsié. Les enquêteurs s'adressent une fois encore à la jeune fille pour l'interroger. Elle avoue, cette fois-ci, avoir accouché d'une fillette qui a ensuite rendu l'âme après sa naissance et qu'elle est pour rien dans ce décès. Cependant, le rapport de l'autopsie a conclu que le nouveau-né avait été tué par asphyxie. Il s'agit bel et bien d'un infanticide. Pour quel mobile? Fruit d'une relation extraconjugale, elle n'a pas pu le garder, affirme-t-elle aux limiers. Elle ajoute qu'elle a mis au monde, toute seule et sans l'aide de quiconque, son bébé dans le domicile de sa mère et l'a ensuite étouffée. Les enquêteurs n'ont bouclé l'affaire qu'après avoir arrêté, outre la fille et sa mère, le jeune homme avec qui la jeune fille avait entretenu cette relation et qui lui avait tourné le dos, une fois enceinte.