Une jeune femme avec la complicité de sa future belle-mère, tue et enterre son bébé né d'une relation extraconjugale avec son fiancé. «Allo ! Police ? Je vous informe qu'un bébé a été, il y a environ six mois, tué par ses parents…La mère travaille à la laiterie (…) au quartier Hamriya…». C'est un inconnu qui a informé, par téléphone, la police judiciaire de la ville de Meknès. S'agit-il d'une information vraie ? Si oui, pourquoi cet inconnu a gardé ce secret durant six mois avant d'alerter la police ? À bord d'un fourgon, ils se sont dirigés vers la laiterie du quartier Hamriya pour vérifier la véracité de l'information. Les limiers ont remarqué une fille, à la fleur de l'âge, qui se chargeait des clients. «Tu t'appelles Z… ?», lui a demandé l'un des policiers. Perturbée, Z. l'a fixé avec ses regards sans réponse. Le policer lui a répété la question sur un ton plus ferme. Elle fait signe que oui de la tête. «Viens avec nous au commissariat», lui a ordonné le policier. Elle s'est fondée en larmes avant d'enfiler sa djellaba et sortir de la laiterie. Les policiers l'ont conduite vers le fourgon qui s'est dirigé vers le commissariat. Tout au long du chemin, Z sanglotait. Elle n'a pas demandé pourquoi elle est interpellée par la police. Comme si elle savait la raison. Une fois au bureau, le chef de la brigade qui s'est chargée de l'affaire a demandé à Z. si elle savait la raison pour laquelle ils l'ont arrêtée. Elle a gardé le silence. «Tu es accusée d'avoir tué ton nouveau-né… Où l'as-tu enterré?», lui a-t-on demandé sur un ton ferme. Z. qui n'a pas pu retenir ses larmes leur a avoué qu'«elle a enterré son bébé pas loin d'un marché…». Suivant ses indications, les enquêteurs sont arrivés à un lieu situé sur la route Civita, pas loin d'un lotissement. Là, ils sont arrivés à déterrer un cadavre de sexe féminin, dans un état de décomposition avancée. Il a été évacué à la morgue pour subir une autopsie permettant de déterminer la cause de la mort et la date de son enterrement. En attendant le résultat de l'autopsie, les enquêteurs ont soumis Z. à un interrogatoire serré. «Après avoir célébré nos fiançailles, Mohamed m'a conduite chez sa mère…», avoue-t-elle aux enquêteurs. Selon ses déclarations, elle est restée chez son futur mari et sa future belle-mère en attendant qu'ils célèbrent la nuit de noces. Seulement, le futur mari n'a pas voulu attendre cette nuit pour consommer leur union. Et le couple a commencé à partager le même lit. Sa future belle-mère n'a rien reproché à son fils. Elle faisait semblant qu'elle ne remarquait rien. Au fil des jours, Z. est tombée enceinte. Quelle est la solution ? La future belle-mère l'a rassurée qu'elle va prendre les mesures adéquates pour se débarrasser du fœtus. Mais, elle a patienté jusqu'à décembre 2006, où elle a mis au monde une petite fille. Le bébé indésirable a été mis, toute nue, dans une baignoire en plastique et a été couvert avec un couvercle en aluminium. Sans lui donner une seule goutte de lait durant deux jours le bébé a rendu l'âme. Z. et sa future belle-mère ont entouré le cadavre d'un petit drap avant de la mettre dans un sachet en plastique. Mohamed les a conduites à un lieu situé près du lotissement Sahara pour enterrer la petite fille. Après quoi, Z. a été abandonnée par son futur mari. Ce jeune, âgé de trente-six ans, qui vient de convoler en justes noces avec une autre femme a été arrêté avec sa mère à Tanger où ils pensaient s'installer définitivement. L'enquête policière a révélé qu'outre Z. Mohamed a abandonné, depuis trois ans, sa première femme avec qui il a eu des enfants sans la répudier.