Trois questions à Réda Idir, DG du cabinet Eagle Enginnering sur les enjeux de la certification pour les entreprises marocaines. Aujourd'hui le Maroc : En dehors des explications purement théoriques. Pour un simple citoyen qu'est-ce qu'une norme ISO 9001 ? Réda Idir : Il s'agit tout simplement d'une norme internationale éditée par une institution qui porte le même nom, Iso en l'occurrence. C'est une norme de système de management de la qualité qui procure tout bonnement à une entreprise un référentiel. Elles peuvent grâce à ce référentiel produire à moindre coût. Les entreprises qui s'engagent dans ce processus arrivent à réaliser des gains au niveau du prix de revient du produit. Comment arrivent-elles à se procurer cet avantage ? Une entreprise qui n'est pas organisée est une entreprise qui perd beaucoup d'argent. C'est un fait. Une entreprise qui emploie des gens qui ne sont convenablement formés, accuse des pertes colossales au niveau de ses déchets , des rebus, du temps déployé pour assurer une fonction donnée. Avec un système de management, tout le processus de production, qui ne renvoie pas nécessairement à la production industrielle, est maîtrisé. De par votre expérience, y a-t-il une réelle volonté de la part des entreprises à être certifiées ? Malheureusement les chiffres sont décevants. Seulement une centaine d'entreprises sont certifiées ISO 9000. Une centaine serait en cours de certification. Un chiffre qui fait très peur si on ose faire une comparaison avec ce qui se passe ailleurs, notamment en Europe. Ce chiffre est d'autant plus décevant si on sait qu'au Maroc il existe plus de 5000 entreprises industrielles et quelques dizaines de milliers opérant des secteurs autre que l'industrie. Un simple calcul montre que seulement 1 % du tissu économique s'engage dans un processus de certification. En d'autres termes, seulement 1 % des entreprises est conscient de l'intérêt à être certifié.