À L'occasion de Aïd Al Adha, l'ONSSA met à disposition des citoyens des numéros spéciaux, répartis sur une soixantaine de localités. Pas plus de trois jour nous séparent de Aïd Al Adha. Les préparatifs vont bon train dans l'ensemble des ménages marocains qui célébreront le sacrifice d'Abraham cette année le lundi 7 novembre 2011. Au cœur de toute cette festivité, l'abattage peut cacher bel et bien des surprises. Bonnes ou mauvaises ? tout dépend des mesures d'hygiène entreprises dans ce jour de fête. À cette occasion, les services vétérinaires de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), mettent à la disposition des citoyens des numéros spéciaux, répartis sur une soixantaine de localités. L'an dernier l'ONSSA a reçu plus de 4000 appels des consommateurs soucieux de la santé de leur sacrifice. Pour éviter ce désarroi, les vétérinaires formulent préalablement leurs conseils. «L'hygiène sanitaire commence bien avant l'abattage. L'animal doit être bien entretenu et surtout sainement alimenté», souligne Dr Abdelaziz Choukri, chef de la division vétérinaire de l'hygiène alimentaire au sein de l'ONSSA. Dr Choukri insiste également sur la nécessité d'hydrater l'animal 12 heures avant son abattage, tout en cessant de le nourrir. La finalité étant d'avoir une viande tendre et vide de toute bactérie. Hygiène et cuisson sont des éléments indissociables pour garantir la réussite de cette fête. Toutefois, certaines pratiques courantes sont prohibées. «Il est formellement interdit de souffler l'animal par la bouche lors de son dépouillement. Cette technique, assez répandue chez les Marocains, s'avère néfaste pour leur santé», précise Dr Choukri. Autre étape sensible est l'éviscération. Ainsi, il est primordial de laver abondamment le couteau et les mains. De même, il faut couper les intestins tout en évitant de souiller les viandes et les mettre dans un récipient propre. Les viscères restant à savoir poumons, cœur et foie doivent être lavés à part. Par ailleurs, il ne faut pas négliger la présence de certaines anomalies. Changement de couleur de Viande, présence de kystes et de parasites sont des indicateurs alarmants. «Si la présence de ses anomalies est minime, le consommateur peut procéder simplement en éliminant les zones touchées et au lavage intense des organes. Cependant, si elles sont plus visibles, il est souhaitable de consulter les services vétérinaires en permanence», insiste Dr Choukri. Des techniques de stockage sont à prendre en considération, la viande ne peut être découpé et congeler qu'après 24 heures de l'abatage. La conservation doit se faire dans une température ne dépassant pas les 3 °C, et ce pour une durée de cinq jour. Pour les personnes souhaitant garder la peau, il est conseillé de la saupoudrer de 3 kg de sel dans un endroit frais pour la préserver le plus longtemps possible avant son usage.