La DEPF a relevé une importante hausse des exportations des phosphates et dérivés, tirée par la forte progression des exportations des engrais qui a atteint 125%. Le phosphate marocain s'exporte très bien. C'est ce qui ressort de la dernière publication de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l'Economie et des Finances, intitulée «Tendances des marchés des produits de base». Ainsi, le rapport souligne qu'à fin mai 2011, les exportations des phosphates et dérivés ont atteint près de 18,4 milliards de dirhams, en hausse de 53% par rapport à 2010 et de 35% par rapport à la moyenne des trois dernières années, suite à une forte augmentation des cours. Aussi, leur part dans les exportations totales de marchandises est ainsi passée à 26% contre 21% en 2010. Cependant, ces chiffres sont attribuables à la forte progression des exportations des engrais naturels et chimiques qui a atteint 125% sur un an, en raison d'une hausse du prix moyen de 47% et du volume exporté de 53%. Malgré une quasi-stagnation du volume exporté qui se traduit par un léger recule de 1%, les ventes en valeur de phosphate brut ont augmenté de 46%, suite à la hausse du prix moyen de la tonne de 48%, à 1.163 dirhams. Quant aux exportations d'acide phosphorique, elles ont marqué une hausse de 12%, tirées par une montée du cours moyen de 34%, malgré la baisse du volume exporté de 17%. Dans ce sillage, les importations de soufre brut ont doublé pour atteindre environ 2 milliards de dirhams, en raison d'une croissance du prix moyen de 88% et du volume importé de 8%. Par ailleurs, la DEPF table sur la poursuite du raffermissement des exportations des phosphates et dérivés, soutenues par une robuste demande mondiale des fertilisants en lien avec des cours élevés des produits agricoles. S'agissant des importations énergétiques, le rapport a relevé à fin mai 2011 une augmentation de 44%, en glissement annuel, suite à la forte hausse des cours internationaux. Elles se sont établies à 36,3 milliards de dirhams, représentant 25% des importations totales de marchandises contre 21% en 2010. Aussi, à fin mai, la facture alimentaire a augmenté de 57% en glissement annuel, pour s'établir à 18,3 milliards de dirhams, tirée par les cours élevés et par la hausse des volumes importés de céréales, de sucre et de produits oléagineux.