Nezha est une mère de quatre enfants. Quand elle s'est rendue, ce jour de la dernière semaine du mois de juin, chez sa famille, à Taounate, elle n'imaginait pas perdre son petit enfant, âgé de vingt-deux mois. Nous sommes à Taounate. Zahra, mère de quatre enfants, a quitté tôt, ce vendredi 24 juin, sa demeure située au douar Astar pour rendre visite à ses parents au douar Sekkour, dans la commune rurale de Fennassa, à Bab El Het dans la circonscription de Thar Souk. Elle n'a pris que deux de ses quatre bambins dont le benjamin, Yassine, âgé de vingt-deux mois. Il était 9 h du matin quand Yassine et son frère sont sortis pour jouer juste à côté de la demeure de leurs grands-parents, non loin d'une école primaire. Zahra a mis les pieds au seuil de la demeure paternelle pour s'assurer que ses enfants jouaient encore. Elle a remarqué l'un des voisins, un certain M. G, alias Bilij, âgé de trente-trois ans qui plaisantait avec Yassine. Celui-ci souriait avec le voisin. Zahra est retournée à l'intérieur de la maison pour préparer le couscous. Une demi-heure plus tard, elle est sortie, une fois encore, pour s'assurer que ses deux bambins étaient toujours devant la maison. Elle n'a pas remarqué son enfant, Yassine. Son deuxième enfant ne savait pas où il est parti. La mère a cru qu'il est rentré chez l'un des voisins. Et elle est retournée à la cuisine. Ce n'est qu'une vingtaine de minutes plus tard qu'elle est ressortie pour s'assurer s'il a rejoint son frère ou pas. Yassine n'est toujours pas en compagnie de son frère. Elle a frappé aux portes des voisins, Yassine n'était chez personne. Où devait-elle partir ? Les recherches ont été lancées. Chaque personne de la famille a emprunté une destination quelconque. Mais en vain. L'enfant n'a plus donné signe de vie. Son père qui était chez lui a été informé. Celui-ci est allé alerter les éléments de la gendarmerie royale de la région. Une enquête a été diligentée. La mère a révélé aux enquêteurs que Bilij jouait avec son enfant et l'embrassait. Ils l'ont interpellé. Bilij a affirmé avoir embrassé l'enfant avant de partir. Faute de preuves qui l'incriminent, il a été relâché. Le troisième jour de la disparition de Yassine, lundi 27 juin, un inconnu a téléphoné au Mqadem (agent d'autorité) du douar. Il lui a annoncé qu'il avait découvert le cadavre de l'enfant dans un lieu rocheux et désert situé au douar Younane. L'interlocuteur a rapidement raccroché sans être identifié. Les éléments de la gendarmerie royale ont été alertés. Ils se sont dépêchés sur les lieux soutenus par la brigade canine. Les enquêteurs ont remarqué que l'enfant avait été sauvagement tué. Le cadavre a été évacué à la morgue de l'hôpital médico-légal à Fès pour être autopsié. Alors que les enquêteurs ont continué leurs recherches. Et c'était un chien de la brigade canine qui les a directement conduits vers la demeure d'un habitant du douar, un certain A.A, trente-deux ans, marié et père d'un enfant. L'enquête a révélé que Bilij était impliqué dans le meurtre de Yassine. Les trois mis en cause ont nié avoir quoi que ce soit avec cette affaire du meurtre de l'enfant. Mais, l'enquête a révélé que Bilij était en discorde avec l'oncle paternel de Yassine. Les enquêteurs favorisent cette relation tendue entre les deux comme mobile de ce crime. Bilij, le père de famille que le chien de la brigade canine a identifié, ainsi que l'oncle paternel de Yassine ont été arrêtés et soumis toujours aux interrogatoires pour tirer toute l'affaire au clair.