Un charlatan qui se faisait passer pour un fkih qui résolvait tous les problèmes des femmes a été arrêté dans un quartier d'Aït Melloul pour les avoir exploitées sexuellement. Plusieurs de ses clientes ont fini par déposer plainte contre lui. Nous sommes à Aït Melloul, à douze kilomètres au sud de la ville d'Agadir. Depuis le jeudi dernier, les habitants du quartier Lahrech ne parlent que de ce charlatan qui vient d'être arrêté par la police judiciaire de ce centre urbain proche de l'embouchure de l'oued Souss. En fait, la majorité de ces habitants le respectaient et l'appréciaient. Car, ils le considéraient comme un fkih apprenant par cœur le Coran, aidant les «patients» possédés par les djinns à être exorcisés et permettant aux jeunes filles célibataires d'avoir un prince charmant. Seulement, ils ont découvert, enfin, qu'il avait eu une autre face, celle d'un charlatan escroc et violeur. L'une de ses clientes qui a déposé plainte contre lui n'a jamais pensé devenir «un jouet» entre ses mains. Elle n'avait l'intention que de chasser «le mauvais œil », calmer et garder pour elle seule son époux. Celui-ci la violentait, la maltraitait, l'humiliait pour la simple raison et n'hésitait pas également à avoir des relations d'adultère. Mais, il semble qu'elle l'aime follement au point qu'elle n'avait pas l'intention de le perdre. La solution? Une amie à elle lui a sollicité d'aller consulter le fkih du quartier Lahrech à Aït Melloul. Un fkih qui, par un coup de main, arrive à «geler l'eau», lui a-t-elle prétendu. La mère de famille n'a pas perdu le temps et elle est allée chez lui, le même jour, dans l'après-midi. Il n'y avait chez lui qu'elle et une jeune fille. Quand celle-ci est partie, la mère de famille est restée seule en compagnie du fkih. Elle lui a raconté l'histoire de son mari qui la supplicie comme une bête. Le fkih lui a préparé quelques talismans et lui a demandé de lui apporter, à la prochaine visite, une pièce de ses vêtements. Quand elle est retournée chez lui la deuxième fois, elle lui a ramené la culotte de son mari. Le fkih, qui lui a donné un liquide à boire, l'a obligée à enlever sa culotte et lui permettre de toucher avec celle de son époux sa partie intime. Pour rendre raison à son mari, pouvait-elle faire n'importe quoi ? Quand elle a été interpellée par les enquêteurs de la police judiciaire puisqu'ils ont découvert la photo de son mari parmi les photos saisies, elle leur a affirmé qu'elle perdait connaissance. Mais elle ajouté aux enquêteurs qu'elle a découvert lors de sa deuxième visite un liquide visqueux dans sa partie intime et entre ses cuisses. Et pourtant, elle a continué à lui rendre visiter pour l'aider à maîtriser son mari. Cette mère de famille n'était pas la seule. Mais, la énième. La trentaine, cette jeune fille craignait de rester célibataire à vie. Elle n'avait plus l'intention de céder au destin et rêvait de changer le rythme de sa vie en se mariant. C'est la raison pour laquelle, elle a recouru au fkih du quartier Lahrech. Celui-ci n'a pas hésité à profiter de son corps qu'elle lui a cédé facilement dans le but d'arriver à réaliser le rêve de sa vie, avoir un mari et des enfants. Malheureusement, elle n'a rien récolté. Et elle a fini par aller à la police puisqu'elle a découvert qu'elle n'était qu'un jouet qu'il manipulait selon ses désirs. L'enquête policière a révélé qu'il a également obligé des femmes à partager avec lui le même lit. Le charlatan en cause a été traduit devant le parquet général près la Cour d'appel d'Agadir.