A l'extérieur, les Marocains ont la réputation de s'adonner au charlatanisme, surtout dans les pays du Golfe. Ce n'est d'ailleurs pas qu'une rumeur pour peu que l'on mette le nez dans ce qui se passe chez nous. Dans certains quartiers, de grosses cylindrées, conduites par des femmes ou des hommes, se garent devant les maisons de voyantes ou de charlatans. Tantôt ce sont les femmes qui font pour les hommes afin d'apprivoiser leur cœur, tantôt ce sont les hommes qui font pour leurs semblables en vue d'occuper un poste supérieur dans la hiérarchie. Mais lorsque ces méfaits touchent à la vie des enfants, le charlatanisme dépasse les bornes. Une mère de famille se retrouve actuellement dans la rue, après avoir perdu son fils, torturé à plusieurs reprises, à cause de ses yeux. Beau, il servait à des charlatans pour la découverte de trésors. La bande, selon les plaintes adressées au ministère de la Justice, serait constituée d'un commissaire de police, un gendarme, un agent d'autorité, un Caïd, un infirmier, un gardien de cimetière et des courtiers. La mère a déjà trouvé son fils dans des situations dramatiques dans des hôpitaux à Inezgane, Fès et Tanger avant de le trouver mort. Il a été enterré sans autopsie, parce que le certificat de décès attestait d'une mort naturelle alors que le corps de l'enfant portait encore des traces de torture.