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Label marocanité : Coup de cafard
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 09 - 2004

Le Maroc vit une mauvaise passe. Il y a comme une panne d'espérance. Une grosse giclée de sinistrose jetée par une main invisible. Il faut dire que, coup sur coup, nous avons eu deux uppercuts qui nous rendent un peu knock-out. Passe encore que l'on nous rafle à la barbe et au nez cette espérance démesurée qu'est le Mondial, Le combat, ne faut-il pas l'admettre, fut inégal.
Le Maroc vit une mauvaise passe. Il y a comme une panne d'espérance. Une grosse giclée de sinistrose jetée par une main invisible. Il faut dire que, coup sur coup, nous avons eu deux uppercuts qui nous rendent un peu knock-out. Passe encore que l'on nous rafle à la barbe et au nez cette espérance démesurée qu'est le Mondial, Le combat, ne faut-il pas l'admettre, fut inégal. Nous avions en face Nelson Mandela. Cet homme est devenu, au fil du temps et fort légitimement, une intouchable icône planétaire. C'est tout bénéfice pour son pays où il a connu les pires mortifications. Il est certainement le plus merveilleux et le plus redoutable des arguments de vente de l'Afrique du Sud. A lui seul, il défonce les portes cochères des pourparlers. A lui tout seul, il abat les murailles et les coriaces fortifications de la diplomatie.
Et comme s'il y avait une vergogne à apaiser, c'est cette même Afrique de Sud qui, comme parfaire une sale besogne, vient d'enfoncer un gros pic dans la bedaine de la diplomatie marocaine. En reconnaissant chimériquement l'entité sahraouie, l'Afrique du Sud a opté pour la politique de la salle des pas perdus. Qui lui reprocherait, malgré cette malveillance, de vouloir affirmer un peu plus sa volonté de leadership sur le continent africain ? Mais le prix à payer par le Maroc est fort élevé. D'aucun s'en amusent et sablent le champagne…Je vois d'ici le rictus algérien. Et s'il n'y avait que cela ! On se consolerait en dénonçant l'incurie de nos lobbyistes, On s'indignerait de l'indigence de nos diplomates. On s'offusquerait de la légèreté de notre administration. Une bonne gueulante et le tour est joué. Sauf que le pire n'est pas là. Ce qu'il y a de fâcheux dans nos années de plomb à nous, c'est qu'elles n'ont pas généré de Mandela. Nous avons certes quelques icônes, mais elles sont tellement couleur locale, tellement inaudibles quand elles ne sont pas tellement aphones. Par contre, nos sermonneurs sont légion. Ils ne sont pas nécessairement étrangers. Ils sont en revanche étranges. Ils portent en eux comme une indicible haine de soi. Ils exhibent chacune de nos défaites comme autant de victoires de leurs thèses. Ils savourent le succulent de nos revers comme un nectar de leurs prémonitions. Par-dessus tout, ils adorent ne retenir du passé que geôles et bagnes, tortures et tourments. Du présent, ils guettent toute imperfection à exploiter pour inoculer la neurasthénie. Quant à l'avenir, ils ne l'envisagent que comme un immense hallali. Ils sont à l'affût de tout ce qui pourrait dégrader l'image internationale du pays. C'est que l'extérieur est un point d'appui pour titiller l'intérieur. Pour eux, toute révélation désobligeante est bonne à prendre. Ils vendraient leurs âmes pour servir de marche-pied à tout calomniateur du moment qu'il calomnie: Ignace Dalle. Tuquoi. Yigal Bin Nun…
Alors, ne pas avoir un Mandela, passe encore. Mais je doute, avec une cohorte de harangueurs de cette trempe, que le Maroc puisse avoir besoin d'adversité supplémentaire. Si le pays ne sait pas où il va, il sait d'où il vient. Vivement que mes amis de l'IER (Instance Equité et Réconciliation) achèvent le travail colossal qu'ils entreprennent avec fougue et abnégation. On pourra enfin en finir, une bonne fois pour toutes, avec cette politique étroite du rétroviseur pour mieux regarder le panorama du pare-brise.


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