La chasse aux sorcières ne date pas d'aujourd'hui. Depuis longtemps, des brigades de la police judiciaire organisent des opérations coup de poing contre les charlatans qui ne font que se multiplier. 14 femmes sont tombées dans une seule prise, à El Jadida, chez un Fkih. Un charlatan a été condamné le 24 janvier dernier par la chambre correctionnelle de 1ère instance d'El Jadida à trois mois de prison ferme. La police judiciaire de la ville dit avoir reçu une information selon laquelle un Fkih, ayant élu domicile au quartier Ben Slimane, recevait fréquemment des femmes et des jeunes filles qui suscitaient des soupçons. Certains informateurs sont allés jusqu'à l'accuser de charlatanisme, lui qui venait d'effectuer le pèlerinage avec son épouse. Une surveillance a été discrètement montée dans la ruelle indiquée et les policiers ont effectivement constaté que femmes et jeunes filles se suivaient et accédaient à la maison avec beaucoup de prudence. Forts des instructions du Procureur, les enquêteurs ont fait irruption dans le local et trouvent le Fkih en pleine action. Pas moins de 14 femmes attendaient leur tour. Encensoirs, photos de maris et de fiancés, talismans rédigés avec encres de différentes couleurs, bougies…Tout ce qu'il fallait pour ensorceler une tribu. VOL D'UN BEBE Et rebelotte à Tanger Habiba, mariée depuis presque 16 ans s'est rendue à l'évidence qu'elle était stérile et que ni les médecins ni les charlatans ne pouvaient la sortir de ce cauchemar. Elle a décidé de mettre en action un plan, rappelons-le, diabolique. D'abord, elle se couvrait le ventre petit à petit de chiffons pour faire croire à son mari qu'elle était enceinte. Elle se fait passer, au bout de neuf mois, pour membre d'une association de bienfaisance et se rend à l'hôpital Mohammed V de Tanger d'où elle vole un nouveau-né. Découverte par les voisines, elle a été arrêtée par la police et jugée. Bien que les parents aient déposé un désistement devant le tribunal, le représentant du ministère public a maintenu dans son réquisitoire les poursuites contre Habiba qui a été condamnée à quatre mois de prison ferme. SUICIDE D'UN ELÈVE Mauvaise moyenne Né en 1992, un élève de la troisième année préparatoire s'est suicidé à la suite de l'annonce des résultats du premier trimestre. Calme et serein, l'élève a escaladé une échelle sur le toit de sa maison parentale et s'est pendu avec une corde autour du cou. COUR D'APPEL DE CASABLANCA Un médecin condamné Mardi 29 janvier, la Cour d'appel de Casablanca a entamé l'examen d'un dossier dans lequel est poursuivi un médecin d'une clinique privée pour homicide involontaire. Le médecin a été condamné à trois mois de prison avec sursis. La victime, un homme marié, selon son dossier médical, souffrait de la cataracte. Un premier médecin, puis un deuxième lui ont conseillé de subir une opération chirurgicale dans les plus brefs délais, sinon il risquait la cécité. L'homme finit par accepter. Après les formalités et les examens d'usage, il fut admis au bloc opératoire, mais en sort les pieds devant. L'épouse de la victime maintient la thèse de la faute professionnelle grave. Le médecin traitant avance des complications subites survenues au cours de l'opération, dont l'hypertension.