Le secrétaire général et chef de l'exécutif Abbas El Fassi « n'exclut pas la possibilité de démissionner dans trois ou quatre mois ». Cette confidence faite, la fin de la semaine dernière, par le Premier ministre, Abbas El Fassi, à certains membres influents de son parti continue à susciter des interrogations au sein de la formation istiqlalienne sur le message que pourrait contenir une telle déclaration. Pour certains, cela signifie que le chef du gouvernement prépare le terrain à la formation d'un gouvernement de coalition nationale chargé de gérer l'opération référendaire sur la réforme constitutionnelle. Pour d'autres, c'est un gouvernement technocrate qui sera constitué pour gérer les affaires courantes de l'Etat dans une phase de transition allant du référendum sur la Constitution aux élections législatives de 2012. Ces deux thèses sont pourtant rejetées par certains connaisseurs des arcanes de la politique politicienne du parti de l'Istiqlal qui affirment qu'il ne s'agit pas de la première fois que Abbas El Fassi fait ce genre de déclarations. L'avant-dernière fois remonte à une réunion du comité exécutif de l'Istiqlal. « Il s'agit juste de manœuvres partisanes qui permettent de pousser ceux qui cherchent à prendre le pouvoir au sein du parti à afficher leurs ambitions », estime un connaisseur.