C'est bientôt la période du pèlerinage à la Mecque. Cette année, cette manifestation religieuse intervient dans un nouveau contexte mondial. Le pèlerinage à la Ville Sainte de la Mecque constitue le cinquième pilier de l'Islam, après la profession de Dieu, la prière, la zakat et le jeûne. Selon le rite, chaque Musulman doit effectuer le pèlerinage une fois dans sa vie, si cela lui est économiquement et physiquement possible. Le Hajj est composé de rituels, dont le principal est la nuit de « Arafa ». Ainsi, des centaines de milliers de croyants, chaque année, viennent de tous les horizons sociaux, géographiques et culturels s'y retrouver pour y célébrer leur adoration de Dieu. Cette année, cette manifestation religieuse intervient dans un nouveau contexte mondial, notamment après les attentats du 11 septembre dernier contre des symboles de la puissance économique et militaire des Etats-Unis d'Amérique. Après cette tragédie, une guerre est déclenchée contre le terrorisme. Suite à cette situation, les hostilités occidentales à l'égard de l'Islam se sont multipliées dans une confusion significative générale entre terrorisme et Islam. Cette année, les autorités saoudiennes ont adopté une série de mesures, s'articulant autour de deux volets, à savoir le sécuritaire et le sanitaire. En ce qui concerne le premier cas, il a été procédé à la fixation d'un quota aux agences de voyages organisatrices du pèlerinage. Mesures entreprises en vue de pouvoir maîtriser les flux de personnes qui se dirigent vers les Lieux Saints à l'occasion. Dans ce sens également, les Saoudiens ont imposé un contrôle au départ des pays d'origines comme ils ont établi un cahier des charges qui impose de nouvelles mesures aux intéressés. Il s'agit, entre autres, de l'obligation du voyagiste de rester en contact avec le groupe de pèlerins du départ jusqu'au retour. Les visas ne sont plus délivrables à titre individuel. S'agissant du volet de la sécurité sanitaire, les nouveaux pèlerins sont appelés à faire un vaccin contre la méningite et l'Hépatite C. Au Maroc, plus de 30.000 personnes effectueront cette année le pèlerinage aux Lieux saints en Arabie Saoudite. Le premier groupe de pèlerins devait se rendre mardi en Arabie Saoudite à bord d'un vol inaugural de l'opération pèlerinage de l'an 1422 de l'Hégire. La compagnie Royal Air Maroc (RAM) transportera à cette occasion vers l'Arabie Saoudite 25.000 pèlerins marocains, soit 75 % du quota alloué au Maroc, tandis que le transport du reste sera assuré par la compagnie saoudienne Airains, traditionnel transporteur des pèlerins du Maroc. La RAM a été contrainte cette année d'augmenter sa part de transport des pèlerins marocains de 50 à 75 %, la saoudienne Airains s'étant « désistée pour des raisons de rentabilité ». La compagnie marocaine mettra en service supplémentaire deux Boeing b767 récemment loués à la compagnie américaine delta airains. Le tarif unique d'un billet pour le pèlerinage à la Mecque a été fixé par la RAM à 8400 dirhams. Il est à souligner qu'avant que le groupe quitte le pays à destination des Lieux Saints, des responsables et des ouléma expliquent aux nouveaux pèlerins les procédures à suivre et leur donnent des conseils pratiques et des informations utiles afin que leur pèlerinage se déroule dans les meilleures conditions.