Les dirigeants de l'orphelinat ont reconnu, selon les enquêteurs, qu'ils enseignaient les principes du christianisme aux enfants. L'enquête menée sur l'orphelinat d'Aïn Leuh a révélé que les ressortissants étrangers expulsés se sont rendus coupables de violation des lois en vigueur. Outre la tentative de conversion d'enfants mineurs au christianisme, ils ont violé toutes les lois régissant les procédures de la Kafala (Prise en charge) des enfants abandonnés ou orphelins. Parmi les expulsés figurent seize personnes, entre résidents et dirigeants de l'orphelinat situé dans la province d'Ifrane qui s'appelle «Le village de l'espérance» fondé en 1957 et géré par des Américains. Les investigations judiciaires ont montré que le bureau dirigeant de l'orphelinat est composé de cinq membres dont un seul Marocain. Les activités de l'orphelinat sont financées par des organisations hollandaises, américaines et sud-africaines. L'orphelinat comptait 33 enfants, 22 garçons et 11 fillettes. Les missionnaires ciblaient les enfants entre 1 et 10 ans, dont la majorité sont des enfants de mères célibataires. Les dirigeants de l'orphelinat ont reconnu, selon les enquêteurs, qu'ils enseignaient les principes du christianisme aux enfants. Selon les constatations faites par les responsables de l'enquête effectuée sous le contrôle du Parquet, les responsables de l'orphelinat ne permettaient pas aux enfants de rencontrer les membres de leurs familles et ne respectaient pas la condition principale pour qu'une personne puisse adopter un enfant, à savoir qu'elle soit de confession musulmane. D'ailleurs, les dirigeants de l'orphelinat avaient présenté une demande de fondation de leur propre école privée, mais la demande leur a été refusée par l'Académie régionale de Meknès, car elle ne remplissait pas les conditions légales exigées par la loi. Les dernières informations émanant des autorités locales indiquent que la gestion de l'orphelinat a été confiée à Asmaâ Bouziyane, présidente de l'Association de protection des enfants abandonnés à Azrou assistée d'un agent d'autorité. Une direction provisoire qui bénéficiera du soutien des différents départements concernés, à savoir la Santé, l'Education nationale et l'Entraide nationale.